Le groupe Europe Ecologie Les Verts, comme il l'avait décidé lundi dernier après de vifs débats en son sein, a apporté son soutien à l'exécutif. L'UMP, l'UDI et le Front de gauche ont comme prévu voté contre l'application de la réforme dès 2013. Deux élus du groupe communiste, Jean Vuillermoz et Pierre Mansat, adjoints au maire de Paris, ont approuvé le vœu. Bertrand Delanoë s'est félicité du vote des élus du Conseil de Paris."Concentrer les cours sur quatre jours est une faute contre la santé des enfants (...) Je crois qu'il y a de la part de la société parisienne une envie de ce progrès qui est un progrès pour tous", a-t-il déclaré à la presse.
"Bertrand Delanoë a raté son rendez-vous démocratique"
Interrogé sur le financement de la réforme, il a souligné qu'elle coûterait de "40 à 50 millions d'euros en année pleine", dont 16 millions proviendront de la Caisse d'allocations familiales et 6,5 de l'Etat. "Il reste à trouver 20 millions d'euros sur un budget de 8 milliards d'euros, il y a des chances que j'y arrive", a-t-il souligné. Mais un tel vote ne fait pas que des heureux. "Bertrand Delanoë a raté son rendez-vous démocratique sur la réforme des rythmes scolaires. Il devait apporter des réponses, nous restons sur nos questions. Il manque toujours 20 millions pour financer la réforme", a réagi au nom de son groupe le conseiller de Paris UMP Jean-Baptiste Menguy.
Car Paris est la seule grande ville en France à avoir décidé d'appliquer cette réforme dès la rentrée prochaine. Ainsi, lundi dernier, Martine Aubry, la maire de Lille, indiquait attendre 2014 pour mettre en application cette loi dans les écoles lilloises. L'ex patronne du PS souhaiterait en effet se donner un peu de temps pour "bien faire les choses". Et ce n'est pas la seule dans ce cas. Autre exemple à Lyon, où le maire socialiste Gérard Collomb est un habitué des sorties contre le gouvernement. L'édile de la capitale des Gaules a déclaré avant même tout vote à l'Assemblée que sa ville n'appliquerait la réforme qu'en 2014. Mais à Strasbourg, Montpellier et Metz aussi la semaine de quatre jours va perdurer.
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