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Roms et délinquance : SOS Racisme porte plainte après l'article du Progrès
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Polémique

Le journal Le Progrès a publié une double page traitant des nationalités impliquées dans la délinquance et la criminalité dans le Rhône. SOS Racisme a dénoncé une "lecture stigmatisante, ultra violente et inadmissible pour les populations visées".

La polémique n’est pas prête de s’arrêter. SOS Racisme a porté plainte contre X ce mardi à Lyon pour faits de fichage ethno-racial, diffamation raciale, provocation à la haine raciale et discrimination. Une initiative provoquée par la publication d’une double page dans le journal Le Progrès traitant des nationalités impliquées dans la délinquance et la criminalité dans le Rhône. Dans un communiqué, l'association antiraciste a déclaré qu'elle "ne saurait rester muette face à de telles dérives", jugeant l'article du quotidien "nauséabond".

SOS Racisme s’en prend tout particulièrement à une infographie intitulée Délinquance, à chacun sa spécialité. Cette dernière associe à certains faits des nationalités ou catégories de population. Par exemple pour les cambriolages : "Géorgiens, Albanais, Roms, gens du voyage, locaux (groupes des cités, toxicomanes, autres)", sont désignés. Dénonçant une "lecture stigmatisante, ultra violente et inadmissible pour les populations visées", l’association a rappelé que le fichage ethno-racial était interdit en France par la loi du 6 janvier 1978. "Dans ces conditions, ajoute l'association, les policiers, gendarmes et douaniers qui seraient à la source de cette cartographie réalisée par les journalistes du quotidien Le Progrès, n'ont pas pu créer des catégories ethniques sans enfreindre la loi."

Xavier Antoyé, rédacteur en chef du Progrès, a reconnu "une maladresse rédactionnelle dans l'encadré", tout en faisant valoir que l'enquête de son journal, intitulée Délinquance, criminalité organisée : qui fait quoi dans le Rhône, était un travail     "sérieux, fouillé et documenté" sur les différentes filières. "En décembre dernier, le ministère de l'intérieur a publié une enquête du même type sur laquelle tous les médias ont fait leur une", a-t-il assuré, ajoutant : "Nous sommes donc un peu abasourdis par ce déferlement sur les réseaux sociaux et ce qui nous désole, c'est la surexploitation d'une maladresse lexicale." "On ne peut pas laisser accroire que Le Progrès a des intentions stigmatisantes ou malveillantes, ce n'est pas dans l'ADN de notre journal", a-t-il déclaré, annonçant qu'il allait "mettre gratuitement l'article en ligne assorti d'une explication à nos lecteurs". Cela a été fait vers 18H30 ce mardi. 

Lu sur Le Monde

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