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Roms : Cécile Duflot estime que Manuel Valls est allé trop loin
©Reuters

Polémique

La ministre du Logement en appelle à "la responsabilité du président de la République".

Nouveau couac gouvernemental. C'est au tour de Cécile Duflot de faire entendre son mécontentement alors qu'elle se trouve, ce jeudi 26 septembre, aux journées parlementaires d'Europe-Ecologie les Verts. La ministre du Logement estime que les propos de Manuel Valls concernant les Roms vont trop loin. Selon elle, "on ne peut pas dire qu'il y a une catégorie de population où leur origine justifierait qu'elle ne puisse pas être intégrée et que leurs pratiques et modes de vie sont un dérangement pour leur voisin".

"Quand tous nous avons dit que le discours de Grenoble» de 2010 de Nicolas Sarkozy réclamant de démanteler les campements illégaux de Roms est un scandale absolu, nous ne pouvons pas tenter de, ou envisager, ou laisser penser que nous pourrons utiliser les mêmes méthodes", ajoute-t-elle, avant de réclamer une intervention de François Hollande : "Ce n'est pas la responsabilité des ministres, c'est la responsabilité du président de la République. Parce qu'au-delà de son programme, il a été élu pour réparer des blessures douloureuses. Des blessures qui ont visé des grandes catégorises de personnes, des musulmans considérés comme pas intégrés ou pas intégrables, comme posant un problème à l'identité nationale, des blessures causées aux Roms, populations parmi les plus stigmatisées d'Europe. Ce rôle essentiel qui a été confié au président de réparer les blessures, d'apaiser les tensions... C'est le pacte de valeurs qui a fondé cette majorité".

Aucun commentaire de François Hollande

En déplacement en Lorraine, François Hollande s'est refusé à tout commentaire. "Je ne veux pas alimenter une polémique qui n'a pas lieu d'être aujourd'hui", s'est-il contenté de répondre. Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, a lui jugé que Cécile Duflot était dans "son rôle" quand elle s'attaquait à Manuel Valls. "Je comprends qu'elle puisse avoir cette réaction qui correspond à la philosophie traditionnelle des Verts", a-t-il ajouté.

Le ministre de l'Intérieur avait provoqué de vifs débats à gauche en estimant, le 24 septembre dernier, que "la vocation" des Roms était de "retourner en Roumanie ou en Bulgarie". Il avait persisté le lendemain, affirmant qu'il n'avait "rien à corriger". Selon lui, ses propos "ne choquent que ceux qui ne connaissent pas le dossier".

Le "sujet Roms" a en tout cas déjà fait réagir l'Union européenne. Bruxelles a, en effet, menacé la France de sanctions. "La libre circulation comme la liberté de résider dans un autre pays sont des droits fondamentaux (...) Si ces principes inscrits dans les traités ne sont pas respectés, la Commission utilisera tous les moyens à sa disposition" pour sanctionner ces violations, a averti le porte-parole de la Commission européenne, Olivier Bailly.

Lu sur Le Figaro

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