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Rodrigo Duterte, le nouvel homme fort du Pacifique, continue de surprendre
©Romeo Ranoco / Reuters

Le nettoyeur

L'homme qui a insulté Barack Obama a détaillé sa vision de la politique étrangère de retour au pays. Et il n'a pas mâché ses mots.

C'est à Davao City, dans sa ville, que le président Rodrigo Duterte a organisé une nouvelle conférence de presse. Après son passage au G20 et au sommet de l'ASEAN à Vientiane au Laos (Association des Nations d'Asie du Sud-Est), il souhaitait revenir sur son altercation avec le Président des Etats-Unis. "Je ne suis pas fan des Américains", a-t-il reconnu, ajoutant aussitôt que "les Philippines devraient passer en premier devant tous les autres."  Il a insisté sur l'indépendance de son pays, qui a longtemps été une colonie des Etats-Unis, et donc sur l'indépendance de sa politique étrangère. La présence des Etats-Unis dans l'Océan Pacifique, à Guam ou Okinawa semble irriter le président philippin. Mais c'est surtout les remarques concernant son combat contre la drogue qui l'ont irrité : il a confirmé qu'il ne voulait pas que les Américains se mêlent de sa politique intérieure. 

L'intervention de Ban Ki-Moon, secrétaire de l'ONU, n'a rien changé. Pire : il a refusé son assistance et déclaré que l'ONU était stupide et inutile.

Contrairement à ses prédécesseurs, il a cependant osé aborder un sujet polémique. Ces derniers, certainement d'un commun accord avec les Etats-Unis, leur allié d'alors, s'étaient en effet abstenu, contrairement à Rodrigo Dutarte d'évoquer le problème des îles Spratleys et du récif de Scarborough. Ces minuscules ilots sont le nœud de toute discorde en mer de Chine méridionale. Ces terres sont en effet contestées par de nombreux pays, dont la Chine qui menace sérieusement les intérêts philippins sur place. Dutarte a insisté sur le fait qu'il entendait voir une fin pacifique à ce conflit. Il avait déjà envoyé son prédécesseur à la présidence, Fidel Ramos, pour négocier l'issue du conflit à Hong Kong.

Pour conclure il a déclaré de façon assez caractéristique : "Je peux assurer tout  le monde qu'il n'y a que deux solutions ici : soit nous nous battons, ce que nous ne pouvons tous nous offrir, soit nous parlons." Même si on est jamais certain de ce qui est guerrier ou de ce qui ne l'est pas dans la prose du président.

Lu sur Inquirer

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