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Revivez l'intervention de François Fillon dans "L'Émission politique"
©Capture d'écran France 2

Grand oral

Selon un sondage Harris Interactive réalisé pendant l'émission, le candidat a convaincu 28% des Français lors de son passage sur France 2 jeudi soir, et 66% des sympathisants de la droite et du centre.

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>>>> 23h15 : FIN DE CE DIRECT

"J'ai la force. Je vais être au second tour de cette élection. Je considère aujourd'hui être le seul candidat à proposer une alternance politique. C'est difficile, c'est vrai, mais ça ne m'empêche pas de faire campagne", a martelé François Fillon, répondant au journaliste Karim Rissouli qui l'interrogeait sur sa "force" dans la campagne. 

François Hollande a commenté ce jeudi soir les propos tenus par François Fillon à propos d'un "cabinet noir" à l'Élysée, et ce avant même la fin de l'émission 

Dans un communiqué officiel publié par la présidence, François Hollande "condamne avec la plus grande fermeté les allégations mensongères". 

"L'exécutif n'est jamais intervenu dans aucune procédure judiciaire (…) sur les affaires particulièrement graves concernant François Fillon, (...) le président de la République n'en a été informé que par la presse", poursuit l'Élysée, qui estime que les propos de François Fillon apportent "un trouble insupportable" dans la campagne. 

Une heure plus tôt, François Fillon avait déclaré : "Il y a un livre sur le ministère de l'Intérieur et la place Beauvau dont j'ai pu lire les bonnes feuilles et qui explique comment Hollande fait remonter les écoutes judiciaires à son bureau, comment il est au courant des moindres faits, des filatures y compris. On cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé, ce cabinet noir (…) Je demande qu'une enquête soit ouverte. Dans l'histoire récente, un chef d'État n'est jamais allé aussi loin dans l'illégalité".

"Déclenchez une enquête. Il y a une enquête sur l'emploi de ma femme, déclenchez une enquête sur les allégations du Canard enchaîné concernant François Hollande (…) La justice va trancher. Pourquoi est-ce qu'elle ne trancherait pas dans le cas de François Hollande ?", a poursuivi François Fillon. 

François Fillon: "Emmanuel Macron ne pourra pas diriger le pays" 

Interrogé sur le ralliement à Emmanuel Macron de plusieurs élus de droite, tels que Dominique Perben ou Jean-Paul Delevoye, François Fillon a répondu : "C'est la preuve qu'Emmanuel Macron ne pourra pas diriger le pays. On ne peut pas faire une majorité d'Alain Madelin à Robert Hue (…) Mettez Alain Madelin et Robert Hue dans la même pièce et demandez leur de construire un programme. Vous verrez qu'on est dans l'utopie (…) Il y a des blocs, des permanences en terme d'idéologie en France. Après l'élection présidentielle, il y a une poussée à droite ou à gauche qui permet au président d'avoir une majorité. Mais ce ne sera sûrement pas le cas avec des candidats Internet". 

Interrogé par une enseignante, François Fillon aborde la question des programmes scolaires, et notamment celle des programmes d'histoire. 

"Quand on regarde les difficultés qu'on a à créer une cohésion de la nation française, on se dit que l'école a aussi une vocation d'éducation civique. Je demande donc qu'on fasse des corrections des programmes d'Histoire", explique François Fillon. 

"Ce sont des enseignants qui doivent rédiger les programmes. Je demande simplement qu'il y ait une commission d'académiciens qui donne leur avis sur ces programmes. Il ne s'agit pas d'enjoliver l'Histoire, mais de permettre aux enfants de mieux l'appréhender dans son ensemble. Que cela leur permette d'aimer notre pays car, vous le voyez bien, il y a de vraies fractures aujourd'hui (…) Je demande qu'on enseigne l'histoire dans son ensemble. De faire comprendre aux Français qu'ils sont les héritiers de ce passé. Quand on voit les mouvements communautaires qui se mettent en place dans notre pays, on se dit que l'histoire a aussi une vocation d'enseignement civique. On doit enseigner toute l'histoire de France. Du début à la fin. Avec ce message: c'est elle qui nous a façonnée", a poursuivi l'ancien Premier ministre. 

"Invitée surprise" de l'émission, l'écrivain Christine Angot a employé un ton particulièrement sec et accusateur face à François Fillon dès son arrivée sur le plateau, rendant impossible le "dialogue" souhaité par David Pujadas.

"Si vous êtes élu, on aura un président en qui une large partie population n'aura pas confiance (…) Si vous vous étiez retiré, dans le cas d'un second tour entre Les Républicains et le Front national, on aurait voté Les Républicains. Là Monsieur, le front républicain est mis en danger", a-t-elle lancé. 

"Est-ce que vous nous faites un chantage au suicide?", a poursuivi Christine Angot, évoquant la référence de François Fillon au suicide de Bérégovoy en 1993.

"De quel droit vous me condamnez ? Ce n'est pas car un journal a décidé de m'accuser que je suis coupable", a notamment rétorqué le candidat. 

L'ancien Premier ministre expose son projet pour les dotations allouées aux collectivités locales

"Je n'ai pas dit qu'on baisserai les dotations aux collectivités locales, j'ai juste dit que la sphère des collectivités territoriales devaient baisser leurs dépenses de 20 milliards d'euros (…) On s'est accordé sur une baisse d'un milliard et demi d'euros par an de baisse des dotations. Soit 7,5 milliards d'euros sur le quinquennat. On va passer un contrat ensemble. Ils auront une visibilité sur la baisse des dotations pour cinq ans, mais en échange on, va mettre en place des simplifications de normes, on va supprimer la réforme sur les rythmes scolaires". 

François Fillon aborde son programme économique : "Je veux relancer la dynamique de compétitivité"

"Depuis 20 ou 30 ans on a essayé de faire une politique qu'on jugeait la plus juste dans l'immédiat, la plus susceptible de donner des voix. Je veux mettre fin à cette situation qui a conduit à 6 millions de chômeurs et 9 millions de pauvres en relançant la dynamique de compétitivité (…) Chez nos voisins, la fiscalité du capital est à peu près à 30%. Chez nous elle est environ à 60-70%. On doit baisser la fiscalité du capitale, et on le fait en baissant la fiscalité sur ceux qui ont du capital", a développé le candidat. 

Le candidat évoque l'existence d'un "cabinet noir" à l'Élysée et s'attaque frontalement à François Hollande

"Il y a un livre sur le ministère de l'Intérieur et la place Beauvau dont j'ai pu lire les bonnes feuilles et qui explique comment Hollande fait remonter les écoutes judiciaires à son bureau, comment il est au courant des moindres faits, des filatures y compris. On cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé, ce cabinet noir (…) Je demande qu'une enquête soit ouverte. Dans l'histoire récente, un chef d'État n'est jamais allé aussi loin dans l'illégalité", a déclaré François Fillon. 

François Fillon répond à la question David Pujadas sur sa situation financière : "Vous êtes un homme d'argent ? Un homme frustré car il n'a pas assez d'argent ?"

"Cela fait deux mois que la presse déverse des torrents de boue sur moi (…) J'ai été élu à 27 ans. Cela fait 36 ans que je me consacre à la chose publique. J'ai été maire, réélu trois fois. Est-ce qu'une seule fois on a mis en chose mon intégrité, ma capacité à prendre des décisions ? J'ai été ensuite président d'une région. Est-ce qu'il y a eu un soupçon ? Jamais. Ensuite, j'ai été ministre pendant plus de 10 ans. Est-ce qu'une seule fois il y a eu des soupçons ? Jamais", s'est notamment défendu l'ancien Premier ministre. 

"Tout d'un coup, je deviens un personnage sulfureux, pour tout dire, corrompu. C'est l'image qui a été véhiculée depuis des jours et des jours. C'est une image qui me blesse, dont je ne me reconnais pas et qui m'a souvent fait penser à Pierre Bérégovoy. J'ai compris pourquoi on pouvait être amené à cette extrémité", a-t-il ajouté.

Au lendemain de l'attaque perpétrée à Londres, François Fillon aborde en premier lieu la question du terrorisme : "Je voudrais dire ma solidarité avec le peuple britannique, frappé par ces attaques barbares. C'est la démonstration que nous sommes face à une guerre qui va durer longtemps", a tout d'abord déclaré le candidat. 

"On ne peut pas être les gendarmes du monde. On n'en a ni la dimension ni la légitimité. Par rapport à nos capacités militaires, la vérité c'est qu'il faudrait que nous soyons épaulés par d'autres pays européens", a-t-il poursuivi, estimant qu'une plus grande prudence était nécessaire avant d'"engager nos forces partout dans le monde".

"Il faut mettre nos frontières en sécurité et mettre un terme aux activités sur notre territoire qui ont le même discours que les terroristes : les salafistes, les Frères musulmans". 

Selon le dernier baromètre Ifop-Fiducial réalisé jeudi 23 mars pour Paris Match, CNews et Sud Radio, François Fillon est toujours crédité de 18% d'intentions de vote au premier tout, derrière Marine Le Pen (25%), et Emmanuel Macron (26%).

Vu sur France 2

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