Match retour
Retour possible de Nicolas Sarkozy : François Hollande "n'a pas peur" selon Cambadélis
Dans une longue interview au Figaro, le patron du PS explique que ce retour n'est pas le plus important et que ce qui compte c'est "le processus de rénovation et de reconstruction" entamé par son parti après la claque des municipales.
L'entretien de Nicolas Sarkozy à Valeurs actuelles sur un éventuel retour en politique fait des remous. Les réactions politiques ont été nombreuses. Ce jeudi, Jean-Christophe Cambadélis donne à son tour une interview au Figaro dans laquelle il ironise sur l'attitude de l'ancien président de la République. Pour lui, il "minaude".
"La France est traversée par la plus grande crise de l'après-guerre et l'ex-président éconduit par le peuple croit pouvoir tenir en haleine la France autour de son retour ! Il n'y a pas d'appel dans le pays pour Sarkozy. Tout juste un appel dans l'UMP, qui veut s'en sortir. Mais Sarkozy refuse tout bilan. Il n'a comme programme que son retour. Il minaude : J'y vais, j'y vais pas, appelez-moi et je verrai…" critique le numéro 1 du PS. Pour lui, son parti doit avancer sans se préoccuper de l'ex-chef de l'Etat. "Il ne faut pas se déterminer par rapport à Sarkozy ; ce n'est pas lui qui doit donner le tempo. Il faut rester concentré sur l'intérêt du pays et le rassemblement de la gauche" lance-t-il.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, François Hollande envisage le match retour de 2012 très sereinement. "Il n'a pas peur. La défaite de Sarkozy est dans la tête de Sarkozy. Ce dernier revient non pas par goût du pays, mais par vengeance de ce qu'on lui fit" insiste-t-il. Et le président craint-il les mauvais sondages qui ne le donnent pas au second tour de la présidentielle 2017 ? Difficile à dire mais "j'ai connu Balladur et Jospin élus deux ans avant l'élection ! Mais ce sondage doit être mesuré à l'aune de ce qu'il indique : dans le tripartisme, il faut être au deuxième tour. Or, pour l'instant, personne ne l'est. François Hollande accélère le redressement du pays. Manuel Valls met de la cohérence et de la détermination dans l'action du gouvernement" défend le premier secrétaire du parti socialiste.
Pour lui, ce qui compte vraiment c'est que "le PS a entamé un processus de rénovation et de reconstruction après sa défaite historique aux municipales".
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