Flot de critiques
Réforme pénale : Christiane Taubira ne veut pas "vider les prisons"
La ministre de la Justice réagit aux attaques de la droite.
Il fallait s'y attendre, la réforme pénale de Christiane Taubira est une perche tendue aux critiques de l'UMP. Selon Jean-François Copé, le projet du gouvernement privilégie "le laxisme plutôt que la fermeté envers les délinquants" et la suppression des peines planchers sera interprété "comme un signal de faiblesse par les délinquants". Le président de l'UMP estime que "la défiance des socialistes envers la prison est idéologique (...) Il faut adapter le nombre de places de prison à notre politique pénale et non l'inverse !"
Le chef de l'opposition n'est évidemment pas le seul à s'en prendre à la réforme de Christiane Taubira. Eric Ciotti regrette notamment que le projet soit "inspiré des idées dangereuses" de la ministre de la Justice.
Arbitrage Hollande Valls totalement désavoué au profit des idées dangereuses de Taubira
— Eric Ciotti (@ECiotti) August 30, 2013
Brice Hortefeux, y est également allé de sa critique. Selon lui, la réforme est "un mauvais signal adressé à la société qui a besoin de protection et c’est un mauvais message qui est lancé aux délinquants qui reçoivent toujours cinq sur cinq une initiative de faiblesse". Réagissant aux attaques formulées par Jean-Marc Ayrault contre l'ancienne administration, l'ancien ministre de l'Intérieur a considéré qu'"il n’y a pas un Français qui va prendre connaissance des décisions qui ont été prises aujourd’hui susceptible de considérer que le laxisme n’est pas du côté du gouvernement mais du côté des prédécesseurs".
Christiane Taubira : "Je n'ai jamais dit qu'il fallait vider les prisons"
Marine Le Pen ne s'est pas non plus privée de tacler le gouvernement socialiste. Interrogée sur France 2, la présidente du Front national affirme que "98% des délinquants vont se retrouver dans la rue" à cause des nouvelles peines sans prison. "Il n'y aura aucun contrôle, car cela suppose un nombre de fonctionnaires qui n'existe pas".
Christiane Taubira a fini par prendre la parole pour faire face au flot de critiques dont elle est la cible : "Je n'ai jamais dit que j'étais contre le tout carcéral, je n'ai jamais dit qu'il fallait vider les prisons", a-t-elle rappelé. J'ai dit qu'il fallait lutter contre la récidive. Nous ne refusons pas la prison, nous avons le souci de rendre la prison plus efficace". La ministre de la Justice a profité de l'occasion pour fustiger, à l'instar de Jean-Marc Ayrault, le bilan de la droite. "La ligne de réflexion du président, c'est la préoccupation de la baisse de la récidive, qui n'a cessé d'augmenter de 2007 à 2012", a-t-elle affirmé, ajoutant que "7% des personnes qui entrent en prison sont SDF, et 14% sortent sans possibilité d'hébergement. Les risques de récidive sont élevés et c'est ce que nous voulons résoudre"
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