Réforme des retraites : une étude de l’Unédic confirme le lien entre l’âge légal de départ et le chômage des seniors<!-- --> | Atlantico.fr
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Alors que la réforme des retraites est au coeur des discussions au Sénat, l'Unédic vient de publier une étude sur le travail des seniors.
Alors que la réforme des retraites est au coeur des discussions au Sénat, l'Unédic vient de publier une étude sur le travail des seniors.
©AFP / ALAIN JOCARD

Mesures alternatives ?

Selon l’Unédic, 50% des seniors indemnisés par l’assurance chômage le sont à la suite d’un licenciement. 25% le sont à la suite d’une rupture d’un commun accord.

Une étude de l’Unédic confirme l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises pour se séparer de leurs salariés seniors. 

L’âge légal de départ à la retraite entraîne un pic de ruptures conventionnelles trois ans avant, ce qui correspond à la durée d’indemnisation chômage dont peuvent bénéficier les plus de 55 ans, selon les conclusions d’une étude de l’Unédic publiée sur son site mercredi. 

L’Unédic a observé en 2021 une nette hausse à 59 ans de ces ruptures « d’un commun accord », qui donnent droit au chômage, alors même que l’âge légal de départ à la retraite est de 62 ans et que les plus de 55 ans peuvent être indemnisés pendant trois.

Alors que 17 % des ouvertures de droit au chômage à 56 ans le sont à la suite d’une rupture, ce chiffre grimpe à 25 % à 59 ans, un taux « qui remonte au niveau de celui que l’on observe pour les trentenaires, catégorie d’âge la plus concernée par les ruptures conventionnelles », selon les précisions de l’Unédic.

Cette étude confirme donc l’hypothèse que l’âge de départ à la retraite et les règles d’assurance chômage ont un impact sur les stratégies des entreprises – parfois partagées par les syndicats et les salariés – pour se séparer de leurs seniors.

En 2010, alors que l’âge légal de départ était encore de 60 ans, ce pic était atteint autour de 57-58 ans.

Selon les données dévoilées par l’Unédic, la France a donc des progrès à faire avec un taux de 56 % d’emploi des seniors. Elle est en dessous de la moyenne européenne.

Ce pic devrait se décaler à l’avenir sous l’effet des nouvelles règles d’assurance chômage qui ont réduit depuis le 1er février la durée d’indemnisation maximale de 25 % pour les nouveaux entrants au chômage, soit 27 mois au lieu de 36 pour les plus de 55 ans.

Le gouvernement est aussi favorable, dans la réforme des retraites, à ce que les ruptures conventionnelles avant l’âge légal de départ soient soumises au même forfait social de 30 % que celles intervenant après alors qu’il n’est pour l’instant que de 20 %.

Selon l’étude de l’Unédic, le report de l’âge légal de 60 à 62 ans a entraîné entre 2010 et 2022 une hausse de 100.000 du nombre d’allocataires de plus de 60 ans. 

Parmi eux, 65.000 ont 60 ou 61 ans du fait du décalage de l’âge légal. Et 20.000 ont 65 ou 66 ans, du fait du décalage de l’âge d’annulation de la décote (de 65 à 67 ans) et de la hausse de la durée de cotisation.

Sud-Ouest

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