Réforme des retraites : le report de l’âge de départ à 64 ans « n’est plus négociable », selon Elisabeth Borne

Elisabeth Borne a affirmé sur France Info ce dimanche que le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans ne sera pas remis en question et que le gouvernement maintient son cap pour la réforme :

« Ça n’est plus négociable, la retraite à 64 ans et l’accélération (de l’allongement de la durée de cotisation, NDLR) de la réforme Touraine. C’est le compromis que nous avons proposé après avoir entendu les organisations patronales et syndicales, après avoir échangé avec les différents groupes parlementaires (…) C’est nécessaire pour assurer l’équilibre du système. (…) Notre objectif, c’est assurer qu’en 2030, on a un système à l’équilibre ».

Elisabeth Borne a tenté de justifier ce choix :

« Si on n’avait qu’un seul paramètre, alors ça ne serait pas 43 ans de cotisation et 64 ans pour pouvoir partir à la retraite, ça pourrait être 45 ans de durée de cotisation, ce qui nous semble impossible de demander aux Français ».

Elisabeth Borne est prête, en revanche, à une discussion à l’Assemblée nationale sur une meilleure utilisation des trimestres « éducation » et « maternité » obtenus par les femmes tout au long de leurs carrières :

« Dès aujourd’hui, il y a beaucoup de femmes qui ne peuvent pas les utiliser à plein, on est en train d’analyser la situation de ces femmes qui (…) pourraient ne pas les utiliser à plein demain, donc cette analyse est en cours ».

Selon la Première ministre, le texte défendu par le gouvernement « protège les femmes, notamment celles qui ont des carrières interrompues ».

L’examen du projet en commission à l’Assemblée nationale va débuter ce lundi.

Les syndicats ont lancé un nouvel appel à la mobilisation pour la journée du mardi 31 janvier.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est confié au Parisien sur le projet de réforme des retraites. Il dénonce notamment dans cet entretien sur le rôle de l’opposition et de la gauche. Gérald Darmanin déplore « le profond mépris de la valeur travail » d’une partie de la gauche, qu’il accuse de chercher « à bordéliser le pays ».