Réforme des retraites : la réponse ferme de l’Elysée après les propos d’Elisabeth Borne sur le choix de l’apaisement, notamment auprès des syndicats<!-- --> | Atlantico.fr
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Elisabeth Borne et Emmanuel Macron lors d'une cérémonie officielle.
Elisabeth Borne et Emmanuel Macron lors d'une cérémonie officielle.
©Thomas Padilla / POOL / AFP

Matignon fragilisé

La Première ministre a reçu une réponse ferme de l’entourage d’Emmanuel Macron après son interview accordée à plusieurs médias.

L'entourage d'Emmanuel Macron, actuellement en visite d'Etat en Chine, a réagi aux déclarations d'Elisabeth Borne, qui a confié à plusieurs médias, dont Le Monde et Le Point, sa volonté d'apaiser la situation en pleine crise sur la réforme des retraites, en appelant notamment à « ne pas humilier les syndicats ».

L’entourage d’Emmanuel Macron a affiché sa fermeté, selon des propos rapportés auprès de l’AFP et d'après des informations du Point :

« Le président de la République coordonne avec la Première ministre. Le cap a été donné par le président de la République lors de son interview au 13 Heures sur France 2 et TF1. Il a demandé à la Première ministre de recevoir les syndicats et de travailler sur une feuille de route pour les mois à venir ».

Cette réaction a fait émerger des questions sur de possibles dissensions entre Emmanuel Macron et Elisabeth Borne. Le secrétaire général du parti présidentiel Renaissance Stéphane Séjourné a tenté d'éteindre l'incendie :

« Il y a une tentation de faire monter l'Elysée contre Matignon, de mettre des coins entre l'exécutif. Je suis en contact avec les deux, je ne vois pas du tout de problématique de ligne et d'objectifs entre la Première ministre et le président de la République », a-t-il confié au micro de France Info.

Interrogée los d'un déplacement dans l'Aveyron ce vendredi, la Première ministre a assuré que « les choses étaient très claires : le président de la République fixe le cap » et elle « travaille à un programme de gouvernement et un agenda législatif. On partage exactement les mêmes objectifs : apaiser le pays et apporter des réponses concrètes et rapides aux Français, a-t-elle insisté. Je travaille sur la feuille de route qu'il m'a donnée, c'est-à-dire bâtir un programme de gouvernement pour répondre aux préoccupations très concrètes des Français et y répondre rapidement, ainsi que sur un agenda législatif en cherchant des majorités de projet ».

Ce ton très conciliant et cette volonté d’apaisement ont été salués par le patron de la CDFT, Laurent Berger, car il tranche avec les propos tenus par le président de la République mercredi en marge d'un déplacement en Chine. Le chef de l'État avait, via son entourage, nié toute « crise démocratique en France » et assuré avoir un mandat clair pour réformer les retraites. Il avait également une nouvelle fois mis en cause la CFDT, accusée de n'avoir pas proposé de projet alternatif.

« Le message de ce matin est plus respectueux que celui qui nous était venu de Chine, je ne peux pas dire le contraire », a confié ce vendredi matin sur BFMTV et RMC Laurent Berger. « C'est autre chose que de mettre de l'huile sur le feu ».

Selon Laurent Berger,« si on veut aller au bout de l'apaisement, il faut mettre de côté cette réforme ».

Le gouvernement et les syndicats attendent la décision du Conseil constitutionnel, le 14 avril, sur la conformité de la réforme des retraites. Une nouvelle journée de mobilisation des syndicats contre la réforme des retraites est prévue pour le jeudi 13 avril.

Le Point

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