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Réforme de l'assurance-chômage : les propositions chocs du Medef
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Petite bombe

"Les Echos" révèle ce mercredi les propositions de l’organisation patronale pour réformer le système d’assurance-chômage. Cette dernière propose, entre autres, de moduler les droits à allocation et de supprimer le régime des intermittents.

Les négociations entre les partenaires sociaux pour redéfinir les règles de l’assurance-chômage, qui reprennent jeudi 13 février, promettent d’être houleuses. D’après un document mis en ligne par Les Echos, le Medef, l’organisation patronale, va faire plusieurs propositions dont certaines sont qualifiées par le quotidien économique "d’explosives".

Première mesure : la modulation des droits à l’assurance-chômage. Le postulat de départ du Medef est le suivant : la durée au chômage et le risque de perte d’emploi étant liés à la conjoncture, celui-ci juge nécessaire de faire varier les droits et la durée d’indemnisation en fonction du taux de chômage. Plus le niveau de chômage serait haut, plus les droits seraient élevés - et inversement. Par exemple, avec un taux de chômage supérieur à 12 %, le Medef propose de passer à 1,2 jour indemnisé pour 1 jour cotisé ; actuellement, la règle est celle du "un jour travaillé un jour indemnisé". A l’inverse, quand le chômage passerait sous la barre des 9 %, le Medef propose de passer à 0,8 jour indemnisé pour 1 jour cotisé. La logique serait la même pour la durée d’indemnisation.

Autre mesure avancée : faire cotiser les contractuels de la fonction publique. Le Medef propose que "l’ensemble des employeurs publics" soient obligés d’assurer à l’Unedic les quelque 800 000 à 1 million d’agents contractuels qu’ils emploient, rapporte "Les Echos".

Troisième mesure avancée, et pas des moindres : l’organisation patronale suggère de supprimer le statut des intermittents du spectacle. Une mesure explosive quand on sait l’attachement des intermittents à leur statut, plus avantageux que les salariés soumis au régime général, mais qui tient compte des spécificités des métiers du spectacle. Pour le Medef, il s’agit d’équité "entre demandeurs d’emploi [qui] doit reposer sur un principe simple : à cotisations égales, indemnités chômage égales." Un régime que la cour des Comptes a plusieurs fois pointé du doigt.

Lu sur Les Echos

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