Rapprochement Etats-Unis / Cuba : "Nous sommes tous Américains", déclare Barack Obama<!-- --> | Atlantico.fr
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Barack Obama et Raul Castro le 10 décembre 2013.
Barack Obama et Raul Castro le 10 décembre 2013.
©Reuters

Evénement historique

La décision du président américain d'assouplir l'embargo imposé à Cuba depuis 1962 a été critiquée par de nombreux parlementaires, des deux bords.

Le 10 décembre 2013, Barack Obama avait serré la main de son homologue cubain, Raul Castro, pendant l'hommage rendu à Nelson Mandela à Soweto. Un geste historique, les Etats-Unis et Cuba étant en froid depuis plus d'un demi-siècle.

Les choses pourraient s'accélérer. Selon plusieurs 
responsables américains, les deux pays seraient prêts à normaliser leurs relationsD'après une source du Congrès américain, citée par Reuters, Barack Obama va assouplir l'embargo imposé à Cuba et les restrictions aux voyages. Une ambassade des Etats-Unis pourrait aussi rouvrir à Cuba. Des décisions prises au grand dam de nombreux parlementaires qui regrettent notamment "une longue série de concessions irréfléchies". 

[Mise à jour mercredi 17 décembre à 22h00]

Barack Obama s'est exprimé ce mercredi à 18h. Raul Castro a pris la parole au même moment. "Nous allons faire en sorte que Cuba ne soit plus isolée", a déclaré le président américain. "Les 50 ans de blocus ont montré qu'ils n'avaient pas réussi à faire évoluer de façon positive la situation des droits de l'homme à Cuba." "Nous allons permettre des échanges bancaires, commerciaux, de marchandises", a-t-il dit.

"Au mois d'avril, Cuba nous rejoindra lors du sommet des Amériques. Todos somos Americanos (Nous sommes tous Américains)", a conclu Barack Obama, qui a aussi confirmé la réouverture d'une ambassade des Etats-Unis à La Havane. De plus, les Etats-Unis vont retirer Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme. Barack Obama a remercié le pape pour son rôle dans le rapprochement entre les deux pays.

Mais la décision de Barack Obama d'engager une normalisation des relations avec Cuba n'est pas du gout de tous. Partisans de l'isolement, des parlementaires démocrates et républicains se sont engagés à résister à la levée de l'embargo voulue par le Président. Le républicain Marco Rubio, sénateur de Floride, a notamment dénoncé la naïveté de cette initiative. "La Maison Blanche a tout concédé, mais obtenu peu de choses", a-t-il déclaré à des journalistes.

A partir de janvier, Marco Rubio présidera la sous-commission des affaires étrangères chargée d'interroger et de confirmer le prochain amabassadeur américain à Cuba. "J'utiliserai tous les outils à ma disposition pour contrecarrer autant que possible les changements annoncés", a-t-il mis en garde. Le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, a, quant à lui, regretté "une longue série de concessions irréfléchies à une dictature qui brutalise son peuple et complote avec nos ennemis". "Cela va encourager tous les pays qui soutiennent le terrorisme", a-t-il annoncé.

De nombreux démocrates étaient également furieux, comme par exemple le sénateur Robert Menendez, qui présidait jusqu'à présent la commission des affaires étrangères. Selon lui, ce rapprochement "cautionne le comportement brutal du gouvernement cubain". Dans un communiqué, le sénateur a fait part de son regret concernant à l'échange de trois espions cubains contre un Cubain emprisonné là-bas pour avoir espionné au profit de Washington. "Cet échange asymétrique ne fera qu'inciter Cuba à devenir plus belliqueux envers l'opposition cubaine", a-t-il prévenu.  

Lu sur Le Monde

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