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Projet de loi sur l'emploi : la CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent à manifester
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Dans la rue

Le projet de loi transcrit dans le code du travail l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé le 11 janvier par le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) mais rejeté par deux grandes centrales (la CGT et FO).

L'accord trouvé le 11 janvier dernier entre le patronat et les syndicats fait toujours débat. Quatre syndicats, dont la CGT et FO jugent "néfaste" le projet de loi et appellent les salariés à descendre dans la rue ce mardi pour une "piqûre de rappel" aux députés qui s'apprêtent à adopter le texte, en cours de journée. Pour eux, le texte "sécurise les licenciements et non pas l'emploi".

Deux autres syndicats - Solidaires qui n'est pas représentatif dans le privé et la FSU implantée seulement dans le secteur public - ont rejoint le camp des opposants. Les quatre syndicats avaient déjà organisé une mobilisation le 5 mars contre l'accord et revendiqué 200 000 manifestants dans tout le pays. "Nous avons décidé de relever à nouveau le défi de la mobilisation pour faire entendre la voix des salariés", affirme Thierry Lepaon, nouveau numéro un de la CGT, dans son appel à la journée d'action. 153 rassemblements ont lieu à travers la France pour "empêcher la transposition dans la loi de l'accord", selon la CGT.

Les appels à la grève sont limités, le trafic est normal à la RATP, selon la direction. A la SNCF, on fait seulement état de quelques perturbations de TER dans les régions PACA et Languedoc-Roussillon. A Paris, le défilé partira à 14h00 de Montparnasse en direction de l'Assemblée nationale. Thierry Lepaon et Jean-Claude Mailly, numéro un de FO, défileront côte-à-côte. La mobilisation intervient au moment où les députés, au terme de six jours de débats, voteront le projet de loi. Au dernier jour de l'examen du texte, les élus du Front de gauche, quasiment tous communistes, ont continué la bataille avec des salves d'amendements. L'examen de tous les articles et amendements s'est achevé peu après minuit dans la nuit de lundi à mardi. Après le vote de l'Assemblée le texte sera soumis au Sénat en procédure accélérée.

"Nous voulons marquer le coup vis-à-vis des élus de la nation et leur rappeler nos analyses: ils vont prendre leurs responsabilités, qu'ils le fassent en toute connaissance de cause, c'est une piqûre de rappel", affirme à l'AFP, Jean-Claude Mailly. Selon lui, "des modifications, voire des rectifications, ont été apportées" au texte lors des débats à l'Assemblée, mais le "fond demeure" et en particulier selon lui, tout ce qui concerne la "flexibilité" du travail reste inchangé. Le numéro un de FO ne s'attend pas une mobilisation massive: "Je ne dis pas que demain il y aura des centaines de milliers de salariés dans la rue parce que ce sont des sujets compliqués", les articles du projet étant particulièrement techniques, souligne-t-il. Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, a déjà annoncé qu'il serait dans la rue, en soutien aux syndicats.

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