Le procès du Mediator s'ouvre à Nanterre<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Le procès du Mediator s'ouvre à Nanterre
©

Scandale sanitaire

Le fondateur des laboratoires Servier, Jacques Servier, risque 4 ans de prison et une amende de 37 500 euros.

Un an et demi après l'éclatement du scandale Mediator, un médicament accusé d'avoir tué 500 à 2 000 patients, le premier procès pénal visant les Laboratoires Servier et son patron Jacques Servier s'ouvre ce lundi à Nanterre.

Plus de trois cent cinquante personnes demanderont réparation à Servier et à son fondateur, Jacques Servier, 90 ans, devant le tribunal correctionnel, sans attendre l'instruction menée au pôle santé du parquet de Paris sur les mêmes faits.

Les parties civiles ont misé sur une procédure rapide, une citation directe pour"tromperie aggravée" dans laquelle leur revient la lourde tâche d'apporter les preuves, sans avoir accès aux investigations parisiennes. La justice a promis en mars de clore l'enquête d'ici à décembre.

Les plaignants reprochent à Servier de les avoir "délibérément" trompés sur la composition du Mediator en ne les informant pas de "la nature anorexigène" de son principe actif, le Benfluorex, alors que ce dernier larguerait dans l'organisme une substance toxique, la norfenfluramine, une molécule très proche de l'amphétamine. Or la norfenfluramine provoque des hypertensions artérielles pulmonaires, qui peuvent nécessiter une greffe et multiplie par trois le risque de valvulopathies.

Le Mediator, largement détourné comme coupe-faim durant sa commercialisation de 1975 à 2009, est soupçonné d'avoir causé au moins 500 morts en 30 ans voire 1 000 à 2 000 selon d'autres estimations. Cinq millions de personnes en ont consommé. 

Lu sur TF1 News

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !