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Prison : le directeur de l’administration pénitentiaire a démissionné
©Reuters

Ras-le-bol

La raison de ce départ : un "désaccord" avec le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas.

Philippe Galli le directeur de l’administration pénitentiaire a démissionné de son poste. La raison de ce départ : un "désaccord" avec le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, selon des sources au sein de l’administration pénitentiaire (AP). Précédemment préfet de Seine-Saint-Denis, il a été nommé en septembre 2016. "Il n’avait la main sur rien, il n’y avait pas de capitaine", a affirmé à l’AFP un acteur du monde pénitentiaire, jugeant que "les décisions ne se prenaient pas là" mais au niveau du ministère. L’intérim sera assuré par Stéphane Bredin, actuel directeur adjoint, a annoncé Jean-Jacques Urvoas.

Le départ de Philippe Galli intervient alors que le garde des Sceaux doit se voir remettre mardi le Livre blanc sur les prisons, rédigé par la commission présidée par l’ex-sénateur de droite Jean-René Lecerf. A quelques semaines seulement de la présidentielle, le ministre de la Justice a tenu à rappeler sa feuille de route en matière de prisons.

69 430 personnes incarcérées

Dans un communiqué, le syndicat pénitentiaire Snepap-FSU s’est cependant alarmé d'"une administration pénitentiaire à la dérive". En référence à d’autres départs récents de responsables, il a "fait part de sa profonde inquiétude" face à "une administration centrale pénitentiaire marquée, depuis plusieurs mois, par une grande instabilité". "Une administration régalienne" comme celle-là "ne peut être laissée à l’abandon, même dans une période d’élections générales", a souligné le syndicat.

Philippe Galli claque la porte alors que le défi de la surpopulation carcérale n’a jamais été aussi sérieux. En effet, avec 69 430 personnes incarcérées, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record au 1er mars, en pleine campagne présidentielle où la question pénitentiaire est largement abordée par le biais de la construction de nouveaux établissements, jugée pourtant insuffisante voire contre-productive par certains. Le précédent record remontait au 1er juillet 2016, quand 69 375 détenus avaient été comptabilisés.

Lu sur Libération

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