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Pourquoi Nicolas Hulot a boycotté les États généraux de l'alimentation
©Reuters

Absence remarquée

Le ministre de la Transition écologique affiche de plus en plus clairement sa différence. Toutefois, quand il émet des critiques, il se reprend rapidement...

Jeudi 21 décembre, l'ensemble du secteur de l'alimentation, professionnels comme associatifs, s'est réuni pour clore les États généraux de l’alimentation (EGA). Mais alors qu'il devait être présent et s'exprimer aux côtés du ministre de l’Agriculture et de la ministre de la Santé,  Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique,  a séché la partie. Malgré les raisons officielles données par le service de communication du ministre (un problème d'agenda), les associations ont remarqué cette absence et s'en sont inquiété.

"Je ne vais donc pas aller faire le beau ou aller dire dans un micro que le compte n’y est pas"

Ce vendredi 22 décembre dans les colonnes du Monde, Nicolas Hulot a rompu le silence et a expliqué son comportement. "Le compte n’y est pas, ce n’était pas suffisamment conclusif et, donc, ce n’était pas pour moi le temps de conclure", déclare-t-il, marquant ainsi ouvertement son désaccord avec le gouvernement. Tout en essayant de minorer cette différence, "ce n’est pas un psychodrame", précise-t-il au quotidien.

>>> À lire aussi : Pourquoi la question de la légitimité de la participation de Nicolas Hulot aux états généraux de l'alimentation se pose

"Je considère que les conclusions ne sont pas à la hauteur de la qualité du travail extraordinaire et des propositions qui ont été faites dans les ateliers. Je ne vais donc pas aller faire le beau ou aller dire dans un micro que le compte n’y est pas", assume-t-il. Comme les associations, l'ancien animateur d'Ushuaïa dénonce l'absence de réflexion sur le chapitre de "l'alimentation saine, sûre et durable". Un trou qui traduit, selon les associations, les arbitrages perdus de Nicolas Hulot contre le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travet. D'ailleurs, les tensions entre les deux hommes étaient déjà apparues au grand jour, notamment sur la question des pesticides.

Quand Nicolas Hulot se reprend 

D'autres sujets comme le CETA, le traité de libre-échange entre l’Europe et le Canada, la fin du nucléaire ou encore le dossier de l'aéroport de Notre-Dames-des-Landes, provoquent le mécontentement de Nicolas Hulot. Le ministre affiche de plus en plus clairement sa différence. A tel point qu'on peut se demander s'il ne va pas démissionner prochainement. Un proche du chef de l'Etat confiait ainsi il y a quelque temps à Marianne, lors d'une énième rumeur sur une démission éminente de Nicolas Hulot : "La question avec lui, ce n'est pas de savoir s'il va démissionner mais quand il va démissionner !"

De son côté, Nicolas Hulot a assuré, après son interview au Monde, qu'il n'a pas pensé une seconde à démissionner. "Pas une seconde je n'ai pensé à démissionner", a-t-il écrit dans un SMS envoyé à un journaliste de la rédaction de RMC, qui a rendu public cet échange. Après avoir critiqué le gouvernement, le ministre de la Transition écologique s'est repris auprès de l'AFP, en saluant un processus "constructif" mais nécessitant, à ses yeux, "encore beaucoup de travail". Puis, quelques instants plus tard, il en a remis une couche assurant qu'il était "100% en phase" avec le Premier ministre, Édouard Philippe. 

Lu sur Marianne

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