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Pour Maël de Calan, "il y a une droite complètement folle"
©JOEL SAGET / AFP

Analyse

Dans les colonnes du Parisien, le jeune candidat à la présidence des Républicains, étrille également ses concurrents, Laurent Wauquiez et Florence Portelli.

Candidat à la présidence des Républicains, le jeune juppéiste Maël de Calan, a accordé une interview au Parisien. Dans les colonnes du quotidien, il a donné son avis sur la droite et son avenir, et a cogné sans détour sur ses deux adversaires, Laurent Wauquiez et Florence Portelli.

« La droite doit être intelligente »

Selon lui, « il y a aujourd'hui une droite complètement folle », celle « qui s'oppose à la baisse des APL (aides personnalisées au logement) ou des dotations aux collectivités locales. Alors qu'elle défendait ces mêmes idées il y a à peine quelques mois ». Le conseiller départemental du Finistère veut que la droite reste « cohérente ». « Si elle change d'avis par démagogie, elle n'ira pas loin et se privera de toute chance de revenir au pouvoir », ajoute-t-il. Et d’expliquer : « J'ai déjà cité les noms de Nadine Morano ou de Patrick Balkany qui incarnent cette politique d'hier dont plus personne ne veut, mais ils ne sont pas seuls. Je vise aussi les ‘bons clients’ des médias, pour qui la politique consiste à faire le buzz autour d'une bonne formule. Nos adhérents, comme les Français, détestent cela ». « La droite doit être intelligente », insiste-t-il. « On peut ainsi considérer qu'Emmanuel Macron va dans le bon sens sur certains points, sans adhérer à tout : nos électeurs sont contre la hausse de la CSG, la suppression de la taxe d'habitation qui va creuser le déficit, et critiques face à l'absence de politique migratoire... ».

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Lorsqu’il était candidat aux législatives dans le Finistère, il se définissait comme « Macron-compatible » et pourtant il n’a pas rejoint les Constructifs. « Parce que je crois encore dans l'union de la droite et du centre au sein des Républicains. Le paysage politique est en pleine fragmentation. Si la droite modérée se disperse en deux ou trois chapelles, elle n'aura aucune chance de peser », confie-t-il, expliquant par ailleurs vouloir, « comme Gérard Larcher, Valérie Pécresse, Xavier Bertrand et bien sûr Alain Juppé », « défendre (s)es convictions dans la grande maison, c'est-à-dire au sein de LR. Même si Laurent Wauquiez est élu président du parti ».

Le discours « clivant » de Wauquiez et la ligne incompréhensible de Portelli

D’ailleurs, il juge que le discours de ce dernier « est extrêmement clivant ». « A opposer le peuple aux élites, les villes à la campagne, la France qui va bien et celle qui va mal, on ne peut que perdre », pense-t-il. « La politique, ce n'est pas la guerre civile ! », fustige Maël de Calan. Toutefois, il se dit prêt à travailler avec le candidat favori à la tête des Républicains, si celui-ci est élu, mais à une seule condition, si sa famille politique « ne se referme pas sur cette ligne de plus en plus dure ».

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Florence Portelli, également candidate à la présidence des Républicains, en prend également pour son grade. En effet, Maël de Calan se montre très critique avec elle. « Florence Portelli dit en public qu'elle va gagner, mais en privé qu'elle va perdre », lance-t-il au Parisien. Et de se demander : « Comment peut-elle être prise au sérieux sur le reste, quand sur des questions de bon sens elle est déjà prise en défaut ? ». En outre, il a « du mal à comprendre la ligne qu'elle incarne et ce qu'elle propose pour le parti ». « Elle dit vouloir redonner sa fierté à la droite mais sans jamais dire comment ».

Lu sur Le Parisien

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