Pilules de 3e génération : l'enquête du Monde sur les liens étroits entre médecins et laboratoires pharmaceutiques<!-- --> | Atlantico.fr
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Certains médecins auraient continué de prescrire les pilules de dernière génération à cause de leurs liens avec des laboratoires
Certains médecins auraient continué de prescrire les pilules de dernière génération à cause de leurs liens avec des laboratoires
©Flick/Alex E. Proimos

Liaisons dangereuses

Le quotidien pointe du doigt les liaisons entre certains professionnels et des laboratoires pharmaceutiques.

Et si certains médecins continuaient de prescrire des pilules de 3ème et de 4ème génération en dépit des avertissements de la Haute Autorité de santé (HAS) parce qu'ils avaient des liens avec des laboratoires pharmaceutiques ? C'est du moins ce que l'enquête du quotidien Le Monde tente de démontrer, ce vendredi. Affirmant dans son article que ces "experts qui, à la télévision comme dans les revues médicale, congrès ou journées de formation continue, n'ont cessé d'assurer que les pilules de 3ème et 4ème génération présentaient moins d'effets secondaires que les précédentes", Pascale Krémer pointe du doigt la déontologie de certains spécialistes.

Pour appuyer ces propos, le papier va jusqu'à citer le nom du professeur Israël Nisand, responsable du pôle de gynécologie-obstétrique au CHU de Strasbourg accusé d'avoir "coanimer une conférence de presse des laboratoires Effik" dans laquelle il faisait l'apologie de ces pilules contraceptives. La journaliste se permet de citer cet expert qui parlait "d'un vrai bénéfice pour les femmes".

Pascale Krémer rappelle que même "depuis la première plainte contre une pilule Bayer, certains de ces experts ont poursuivi sur leur lancée, montant en défense dans les médias". Donnant également d'autres noms de spécialiste, l'article affirme que "si ces experts très médiatiques persistent à nier l'évidence scientifique et à inciter au non-respect des recommandations de la HAS", ce serait parce "qu'ils sont payés par l'industrie pharmaceutique pour être ses porte-parole", citant Martine Hatchuel, coprésidente de l'Association nationale des centre d'interruption de grossesse et de contraception (Ancic).

L'enquête du Mondeva aller plus loin en retraçant l'activité récente de ces experts. Et la journaliste montre qu'un après l'autre "ont tissé des liens étroits avec les laboratoires". L'article montre même que les médecins obtiennent des aides claires voire des cadeaux de la part de ces firmes. Voilà qui devrait rajouter de la matière à une polémique déjà bien ancrée.

Lu sur Le Monde.fr

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