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Pesticides: le gouvernement veut une distance minimale de 5 ou 10 mètres entre les champs traités et les habitations
©MEHDI FEDOUACH / AFP

Principe de précaution

Certains maires réclament 100 à 150 mètres.

Le gouvernement va proposer de fixer à 5 ou 10 mètres, selon le type de cultures (5 mètres pour les champs de culture basse (légumes) et 10 mètres pour ceux de culture haute (céréales, arbres fruitiers...)), la distance minimale entre les habitations et les zones d’épandage de produits phytosanitaires, selon des informations de BFMTV confirmées ce samedi par un porte-parole du ministère de l’agriculture. D'après la chaîne info, cette décision sera actée dans un décret qui entrera en vigueur au 1er janvier 2020.

"Le gouvernement va soumettre à consultation lundi un projet de décret qui part des recommandations scientifiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire" (Anses), a confirmé le ministère. La consultation durera trois semaines. Selon BFMTV, la distance minimale sera coercitive, sauf si un accord local est passé entre la Préfecture, les élus locaux et les agriculteurs. Elle pourrait donc être moins importante. Les recommandations publiées à la fin de juin par l’Anses évoquent notamment des distances de sécurité de 3,50 mètres et 10 mètres, selon le type de cultures, rappelle Le Monde.

"Le gouvernement tranchera en octobre-novembre", a ajouté le porte-parole. "Dans la loi Egalim, il y a des dispositions spécifiques pour la protection des riverains via la mise en place de chartes concertées avec les riverains, les agriculteurs", ont rappelé par ailleurs les services du Premier ministre.

Les organisations écologistes ont immédiatement protesté contre ce projet. Ces mesures sont "vraiment insuffisantes, au vu de ce que dit l’Anses, au vu des études scientifiques", selon Thibault Leroux, chargé de mission de l’association France Nature Environnement (FNE). 

Sur BFMTV, le militant écologiste Yann Arthus-Bertrand, fondateur et président de la fondation "GoodPlanet", a déclaré : "J'ai l'impression que c'est un poisson d'avril. Je ne peux pas croire qu'aujourd'hui les lobbies soient plus forts que la santé de la population et que la santé publique. C'est même insultant pour les gens qui se battent depuis si longtemps contre les pesticides. (...) On s’est aperçu que, pour moins respirer les glyphosates et les pesticides de synthèse, il fallait une bande de 150 mètres, car là il y a moins de chances de respirer ces pesticides qui sont volatils et qui sont dans l’air."

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