Opération Wuambushu : les liaisons vers les Comores sont finalement interrompues « jusqu'à nouvel ordre »<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Une vue générale prise le 27 avril 2023 du port de Mutsamudu sur l'île d'Anjouan dans l'archipel des Comores.
Une vue générale prise le 27 avril 2023 du port de Mutsamudu sur l'île d'Anjouan dans l'archipel des Comores.
©IBRAHIM YOUSSOUF / AFP

Nouveau revirement

Ce jeudi, les Comores avaient pourtant annoncé que les passagers en possession d'une pièce d'identité pourraient de nouveau débarquer dans leurs ports.

La compagnie maritime SGTM qui assure la liaison entre le département français de Mayotte et les Comores a annoncé ce jeudi « suspendre les rotations jusqu'à nouvel ordre », selon des informations du Figaro

« La compagnie SGTM décide de suspendre ses rotations jusqu'à nouvel ordre, compte tenu du contexte actuel, qui entrave le bon fonctionnement de son activité », a-t-elle annoncé sur Facebook ainsi que dans un message distribué à ses employés et dont l'AFP a eu copie. 

Le trafic entre Mayotte et les Comores avait été originellement interrompu au lancement de l'opération Wuambushu, le lundi 24 avril, stoppant la reconduite de Comoriens vers la petite île comorienne d'Anjouan.

Plus tôt dans la journée de jeudi, les Comores avait pourtant affirmé que leurs ports étaient désormais « en mesure d'accueillir des passagers comoriens et d'autres nationalités » à partir du vendredi 28 avril, a déclaré jeudi Mohamed Salim Dahalani, directeur des autorités portuaires, lors d'une conférence de presse au port de Mutsamudu. 

Mais «ne débarqueront demain que des passagers qui seront pourvus de leur carte d'identité nationale», a-t-il souligné.

« L'Union des Comores n'a pas à payer pour les conséquences d'une opération Wuambushu non concertée », a précisé jeudi le porte-parole du gouvernement Houmed Msaidie, joint au téléphone par l'AFP. 

Officiellement, le trafic avait été interrompu par le commandant du port comorien de Mutsamudu pour travaux. Cette fermeture avait cependant été comprise comme un moyen d'empêcher le bon déroulement de l'opération Wuambushu qui débutait à Mayotte. Les Comores avaient refusé l'accostage d'un navire en provenance de l'île française qui transportait, en plus des passagers qui avaient payé, des personnes en situation irrégulière. 

Les autorités françaises ont déployé depuis plusieurs jours d'importants moyens logistiques et humains pour déloger des migrants illégaux des bidonvilles de Mayotte dans le cadre de l’opération baptisée Wuambushu (« reprise » en mahorais). 

Près de 1.800 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont des centaines de renforts venus de métropole.

Les Comoriens en situation irrégulière, la grande majorité des sans-papiers présents dans l'archipel français de l'océan Indien, doivent être renvoyés sur l'île comorienne la plus proche, Anjouan, à seulement 70 km. 

Selon l'Institut national des statistiques français (Insee), près de la moitié des 350.000 habitants de Mayotte ne possèdent pas la nationalité française.

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !