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Nucléaire : Nicolas Hulot laisse éclater sa colère
©Reuters

Coulisses politiques

Après avoir annoncé que la France ne pourrait pas ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% en 2025, le ministre de la Transition écologique s’est fâché tout rouge.

Alors que la France s'est engagée - à travers la loi de transition énergétique - à baisser à 50% la part du nucléaire dans la production électrique d'ici 2025 (contre 72 % aujourd'hui), Nicolas Hulot a estimé que cette promesse serait intenable. "Il sera difficile de tenir ce calendrier de 2025 sauf à relancer la production d’électricité à base d’énergies fossiles", a-t-il déclaré mardi 7 novembre à l'issue d'un conseil des ministres. Pour lui, il faudrait plutôt tabler sur 2030 voire 2035.

"Ça m’a énervé"

Dans un article du Point, à paraître le 16 novembre, le ministre de la Transition écologique évoque les coulisse de cette annonce et fait part de sa colère. Il regrette surtout la manière dont il a été contraint de présenter cette décision. "Ça ne peut pas se passer comme ça ! Ça ne peut plus continuer comme ça !", s’est-il emporté de retour à son ministère.

"J’assume cette décision, RTE [le gestionnaire du transport électrique, NDLR] a décidé de publier son scénario à cette date-là, je ne pouvais pas rester sans commentaire. Le problème n’est pas là : la communication à la sortie du conseil n’était sans doute pas adaptée à un exercice de ce type", martèle-t-il. "Cette salle où l’on m’a précipité sans même m’avoir laissé le temps de manger est terriblement rigide, contraignante, archaïque. Ça avait l’air orchestré. Il n’y avait pas besoin de cette mise en scène dans laquelle je ne me suis pas reconnu. Ça, ça m’a énervé", fustige l'ex-animateur de télévision. Il en veut donc à qui l’a poussé à annoncer lui-même cette décision dans un cadre qui ne lui seyait pas. Soit l'Élysée et Matignon, ou en tout cas leurs communicants.

"J’ai parfois un sentiment d’isolement"

Dans le même article, il confie se sentir parfois seul et isolé dans son engagement écolo au sein du gouvernement. "J’ai parfois un sentiment d’isolement. Déjà parce que mon parcours lui-même m’isole un peu. Je me rends bien compte que je suis simplement nourri d’expériences et de convictions que d’autres n’ont pas partagées. Je le sens. Et c’est long et difficile pour moi de faire partager des convictions qui me semblent naturelles. C’est un défi de tous les jours", déplore-t-il. 

Lu sur Le Point

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