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NSA : certains agents auraient sabordé le travail de leur propres collègues
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Conflit interne

L'information a été révélée à la BBC par Andrew Lawman, responsable des opérations du site "Tor", qui permet aux internautes d'accéder à des sites peu fréquentables.

Plusieurs agents des services britanniques et américains tentant d'attaquer le "dark web" auraient vu leur travail volontairement sabordé par certains de leurs collègues. Certains d'entre eux ont constaté ce phénomène après avoir tenté de déceler des failles sur le logiciel "Tor", qui est un moyen populaire d'accéder à des sites peu fréquentables, souvent appelés "sites cachés". L'équipe de "Tor" a récemment affirmé que des espions originaires de ces deux pays leurs permettaient de remédier rapidement aux problèmes causés...par ces mêmes organismes gouvernementaux. Les deux services se sont refusés à tout commentaire. Ces informations ont été révélées à la BBC par Andrew Lawman, responsable des opérations du "Projet tor".

L'intéressé affirme que les fuites proviennent des hautes instances de l'agence de communication gouvernementale britannique et de la désormais célèbre NSA (National Security Agency). "En réparant ces failles et en nous en informant, ces espions protègent l'anonymat des utilisateurs (...) plusieurs personnes officiant au sein de ces deux organismes sont capables de laisser fuiter certaines informations pour que nous les découvrions, nous incitant ainsi à réparer certaines failles (...) ce qu'ils ne se sont pas privés de faire" a déclaré Andrew Lewman. Le programme "Tor" propose également une passerelle vers des sites plus difficiles d'accès, dont certains proposent des marchandises illégales. Le "Dark web", "internet occulte ou obscure" est en effet connu des pédophiles pour échanger leurs clichés. De véritables marché de la drogue sont également hébergés sur certains de ces "sites cachés". 

Lewman explique que son organisme a reçu des coups de pouce de la part des agences de sécurité mentionnées plus haut, à raison d'environ "une fois par mois". "Il faudrait se demander qui sont les gens qui ont le temps d'analyser nos contenus pendant des heures, des semaines, et parfois des mois pour déceler de telles failles " a-t-il complété. Il évoque aussi les confidences de William Binney, ancien cadre de la NSA, selon lequel des membres de cette agence, agacés de devoir espionner les citoyens américains, auraient décidé de mener ces actions. Le porte parole de la NSA a quant à lui affirmé que l'agence n'avait rien à déclarer à ce propos. 

Lu sur bbc.com

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