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Non inversion de la courbe du chômage : le pari manqué de Hollande "atteint encore sa crédibilité" selon la presse
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Sur le feu

Les éditorialistes estiment que le président "va le payer durement aux municipales et aux européennes".

"Le pari est perdu", "c'est une mauvaise nouvelle", "un piège". Les mots ne manquent pas ce vendredi matin pour souligner l'échec de François Hollande à inverser la courbe du chômage. Car même s'il continue de prétendre le contraire, le président de la République n'a pas gagné son pari puisque la baisse du nombre de demandeurs d'emplois au mois d'octobre a été effacée par la hausse du mois de novembre. En effet, Pole emploi a indiqué jeudi qu'il y avait eu une hausse du nombre de chômeurs de 0,5% avec 17 800 demandeurs supplémentaires.

Ce vendredi matin, la presse n'épargne pas le chef de l'Etat. Comme Atlantico.fr, Le Figaro parle de "déni". Le quotidien fustige à la Une un "Hollande en plein déni" et l'éditorialiste, Jacques-Olivier Martin constate que "le joli conte de Noël sur la baisse du chômage tourne au camouflet". Pour La Croix, c'est une "mauvaise nouvelle" pour François Hollande qui "s'est tellement engagé sur la capacité de son gouvernement à inverser la courbe du chômage avant la fin de l'année, que cette remontée du chômage (même relativisée par l'addition des statistiques d'octobre et de novembre) atteint encore sa crédibilité".

Lire aussi - Le grand déni : quand l'obsession pour les chiffres du chômage cache la défaite intellectuelle du renoncement au plein emploi

Pour beaucoup d’éditorialistes, la hausse de novembre montre que le "pari" est en train de devenir un "piège" pour le chef de l'Etat. Certains ont cherché aussi à identifier les causes de cet échec.L'Opinion et son éditorialiste Luc de Barochez soulignent que la faute en incombe d'abord au "levier choisi" pour enrayer la courbe : "La multiplication des contrats aidés est illusoire".

"L'année se termine donc sur une mauvaise nouvelle, pour un président de la République dont la courbe de popularité a finalement été plus docile que celle du chômage", analyse Benjamin Mérieau dans Le Courrier picard. "Le nombre de demandeurs d'emploi n'aura pas reculé deux ou trois mois d'affilée cette année, condition nécessaire pour parler sérieusement d'inversion", fait valoir Jean-Marc Vittori dans Les Echos.

Enfin, Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne écrit qu'il "n'a pas atteint l'objectif numéro un qu'il s'était fixé pour 2013" et "s'il persiste à nous prédire, pour 2014, cette fameuse inversion de la courbe du chômage, il sera définitivement inaudible". Pour Daniel Ruiz dans La Montagne-Centre France, "François Hollande a, courageusement, pris un grand risque. Si le résultat est encore mauvais, il le paiera durement aux municipales et aux européennes".

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