Niger : la junte a donné 48h à l’ambassadeur de France pour quitter le pays, une décision illégitime pour Paris<!-- --> | Atlantico.fr
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Des manifestants brandissent une pancarte contre la France lors d'une manifestation le jour de l'indépendance à Niamey, le 3 août 2023.
Des manifestants brandissent une pancarte contre la France lors d'une manifestation le jour de l'indépendance à Niamey, le 3 août 2023.
©AFP

CEDEAO

La junte au pouvoir au Niger depuis le récent coup d’Etat a ordonné, vendredi, le départ de l’ambassadeur de France à Niamey. Les militaires lui donnent 48 heures pour quitter le pays.

Le régime militaire qui a pris le pouvoir à Niamey a décidé ce vendredi 25 août d’expulser l’ambassadeur de France au Niger. Selon la junte, il dispose de 48 heures pour partir. Cette annonce intervient après un mois de manifestations, de décisions et de déclarations hostiles à la politique française.

Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé que face « au refus de l’ambassadeur de France à Niamey de répondre à l’invitation […] pour un entretien » vendredi « et d’autres agissements du gouvernement français contraires aux intérêts du Niger », les autorités « ont décidé de retirer leur agrément à M. Sylvain Itté et de lui demander de quitter le territoire nigérien sous quarante-huit heures ».

Le ministère français des Affaires étrangères a réagi dans la soirée de vendredi en indiquant que « les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande, l’agrément de l’ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues ».

Une position partagée par Hassoumi Massoudou, chef de la diplomatie de M. Bazoum, qui sur X « rappelle que l’ambassadeur est accrédité auprès du Président élu ».

Mercredi, Emmanuel Macron avait appelé à la « restauration de l’ordre constitutionnel » au Niger et à la libération du président Bazoum. « Ce coup d’Etat est un coup contre la démocratie au Niger, contre le peuple nigérien et contre la lutte anti-terrorisme », avait-il confié.

Le régime militaire a accusé Paris de vouloir intervenir militairement au Niger pour remettre en place Mohamed Bazoum et affirmé que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était une organisation « à la solde » de la France.

Ouest-France

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