Nicolas Sarkozy réaffirme la nécessité d'un dialogue avec la Russie sur le dossier syrien et prône le "ni-ni" pour les régionales<!-- --> | Atlantico.fr
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"Les désaccords ne peuvent être surmontés que par le dialogue" estime Nicolas Sarkozy.
"Les désaccords ne peuvent être surmontés que par le dialogue" estime Nicolas Sarkozy.
©Reuters

Positionnement

L'ancien chef de l'Etat a accordé un entretien ce jeudi soir à Ruth Elkrief depuis Moscou après avoir rencontré Vladimir Poutine dans la journée.

"La vie politique meurt d'absence de conviction. J'ai toujours pensé que la Russie est une grande puissance mondiale. Le monde a tellement de problèmes à gérer, a-t-on le besoin de se rajouter une nouvelle guerre froide que l'on arriverait pas à gérer? Il faut tourner la page de la crise ukrainienne en convainquant Vladimir Poutine d'appliquer les accords de Minsk. En Syrie, au lieu de deux coalitions il en faut une seule contre un ennemi commun qui est l'Etat islamique. (…) On ne peut pas réduire un pays à la personnalité de son président, la Russie est un peu asiatique, beaucoup européenne, le destin de l'Europe et de la Russie est de travailler ensemble" a déclaré Nicolas Sarkozy lors de cet entretien diffusé jeudi soir sur BFMTV.

"Les désaccords ne peuvent être surmontés que par le dialogue. L'Europe et la Russie ne sont pas adversaires. A l'inverse de Barack Obama je pense que la Russie est une puissance mondiale et pas seulement régionale. J'ai dit à Vladimir Poutine qu'il fallait inviter la France à Vienne. Il faut sortir du drame syrien, car 10 millions de personne espèrent venir en Europe, c'est l'intérêt fondamental du monde de trouver une solution. Les affaires du monde participent à la préparation de l'alternance. Il est de mon devoir et de ma responsabilité de continuer à défendre la France, nous avons besoin d'un accord franc avec la Russie" a également estimé l'ancien président de la République. 

Interrogé sur les élections régionales de décembre, Nicolas Sarkozy s'est clairment positionné en faveur du "ni-ni" : "Le FN s'est imposé, ce qui me pose un problème, et l'action de Hollande n'est pas couronnée d'un contentement français incontestable. J'ai la France en moi, je veux me remettre au niveau de tous les problèmes et les grandes questions. (…) Je veux faire tout pour que les régions soient bien dirigées et pour cela nous avons des bons candidats partout (…) Le FN fait de nous un adversaire privilégié. Je ferai tout pour que nos candidats gagnent car je ne crois pas que madame Le pen propose la moindre solution pour les problèmes du pays (…) Et même vu de Moscou je ne me rapproche pas de François Hollande".

Sur la question de la crise des migrants qui touche actuellement l'Europe, Nicola Sarkozy a ensuite déclaré : "Je ne plaisante pas avec ces choses-là, à Bruxelles Donald Tusk nous a indiqué le chiffre de 10 millions de personnes, dont 4 millions qui ont quitté la Syrie; 7 millions sont encore déplacés (…) Le bon chiffre pour évaluer la vague migratoire à laquelle nous sommes confrontés est un chiffre de plusieurs millions. Nous sommes confrontés à la plus grande vague migratoire que l'Europe n'ai jamais connu. C'est le chiffre de tous ceux qui regardent cette situation avec sérieux, nous ne pouvons pas accueillir tout le monde, c'est la vérité (…) A la minute ou la paix revient en Syrie, ils ont vocation à y retourner et non à s'installer en Europe (…) Madame Merkel est consciente des problèmes qu'elle a en Allemagne, qui vient de recevoir 800 000 immigrés. Si demain j'avais d'autres responsabilités, ma conviction est que l'Europe a besoin d'un couple franco-allemand qui montre  la voix et le chemin."

Vu sur BFMTV

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