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Nicolas Sarkozy : "Le problème c'est qu'on ne travaille pas assez en Grèce"
©Reuters

Solutions

L'ancien chef de l'Etat était l'invité du 20 heures de Gilles Bouleau sur TF1. Il est revenu sur la crise grecque, mais aussi le terrorisme et le problème des migrants, déclarant notamment "Il faut faire une guerre totale à Daesh".

Gilles Bouleau a accueilli Nicolas Sarkozy sur le plateau de TF1 ce mercredi soir lors du 20 heures. Premier sujet d'actualité abordé, la crise grecque. Nicolas Sarkozy attaque :"Ce n'est pas du cirque. Il faut informer les Français de la vérité des chiffres. La dette grecque est étalée à 2055". Selon lui, il ne faut donc pas aller au-delà. "Il y a une ligne rouge, cela ne doit pas aller à l'encontre de la crédibilité des autres pays".

Selon le président des Républicains : "Aujourd'hui il n'y a que des mauvaises solutions. Tout doit être fait pour trouver un compromis. Mais ce compromis ne doit pas détruire la crédibilité des 18 pays de la zone euro." Et de poursuivre : "un compromis non-acceptable serait de prêter de l'argent à la Grèce sans exiger des conditions, des réformes. Les fonctionnaires grecs partent à la retraite à 57 ans, ne paient pas d'impôts". Et d'insister : "On veut bien jouer la solidarité mais ils doivent faire des efforts". 

"Les Européens sont en droit de dire "nous sommes prêts à accepter la solidarité" à condition que les Grecs acceptent la responsabilité. Il explique qu'il faut avant tout éviter la catastrophe c'est-à-dire la destruction de la zone euro. "Je pense aux 18 autres pays, notamment à l'Espagne, le Portugal et l'Irlande qui ont fait des efforts, la croissance repart chez eux". Et de s'insurger de voir M. Mélenchon et Mme Le Pen applaudir de concert : "une honte", selon M. Sarkozy.

Nicolas Sarkozy rappelle qu'"aujourd'hui, il ne faut pas juste éviter la faillite de la Grèce, il faut éviter la destruction de la zone euro". D'après lui, "si la Grèce est aujourd'hui au bord de la faillite, c'est parce qu'elle n'a pas eu un Etat digne de ce nom. Le problème c'est qu'on ne travaille pas assez en Grèce et les impôts ne sont pas assez prélevés". Nicolas Sarkozy s'étonne que François Hollande ne prépare pas un plan B si la Grèce sort de la zone euro. Pour l'ancien chef de l'Etat, "Il faut profiter de la crise pour moderniser profondément la zone euro." Il propose de nommer un nouveau président et précise : "Il n'y a pas d'alternative au leadership de la France et de l'Allemagne en Europe." Enfin, il s'interroge : "Je me demande ce que fait le FMI a géré les affaires de l'Europe. Il faut transformer le mécanisme en fond monétaire européen. L'euro est décidé à se donner enfin les moyens d'une politique économique". 

Les Français depuis janvier savent qu'ils vivent avec une menace terroriste, Gilles Bouleau interroge le président des Républicains sur les solutions. "La question n'est pas de savoir s'il y aura un autre attentat mais quand il aura lieu." Toujours friand de chiffres, Nicolas Sarkozy a expliqué : "En un an le nombre de jeune partis faire le djihad s'est multiplié par trois. Mais nous ne nous donnons pas les moyens de faire la guerre." Selon l'ancien chef de l'Etat, les moyens déployés ne sont pas suffisants pour lutter contre le terrorisme : "Il faut faire une guerre totale à Daesh". Pour lui, il existe aussi un "ennemi de l'intérieur, ces jeunes Français qui ont viré vers le djihadisme". Il propose de renforcer les moyens des services de renseignement. Il faut que "les mosquées où il y a des prêches salafistes soient fermées". Selon lui puisque la menace terroriste a augmenté, la réponse sécuritaire doit augmenter.

Concernant le sujet des migrants, Nicolas Sarkozy a déclaré : "Je propose qu'on arrête avec Shengen 1. Il faut un Schengen 2, basé sur une politique migratoire européenne commune. Avec le détroit de Gibraltar, l'Afrique est à 12 kilomètres de l'Europe.  La question migratoire est centrale."

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