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Nicolas Sarkozy : le futur nom de l'UMP, la crise au FN, le voile... il dit tout sans concession
©Reuters

A l'attaque

Dans une interview au Figaro de ce mercredi 6 mai, l'ancien chef de l'Etat revient sur le bilan des trois ans de la présidence Hollande.

Nicolas Sarkozy a donné une très grande interview au Figaro de ce mercredi 6 mai. Cet entretien arrive à point nommé, trois ans après l'élection de François Hollande. Evidemment, l'ancien chef de l'Etat se fait un plaisir de dénoncer le bilan de son successeur : "Il a déjà battu tous les records en promesses non tenues. De mémoire de citoyens, jamais la France n'avait été si profondément trompée. L'échec le plus flagrant est celui du chômage (...). Il a tant promis et au final si peu tenu. Trois années de tromperies. Quel triste anniversaire."

Alors que l'ancien ministre de l'Intérieur est revenu à la tête de l'UMP il n'y a que cinq mois, ce dernier est interrogé sur le changement de nom de l'UMP. n'y avait-il pas plus urgent ? : "Depuis que je suis revenu, j'ai tout fait pour garantir l'unité de la famille. Nous l'avons remise au travail, afin qu'elle remplisse sa mission d'opposition. (...) Nous devrons faire davantage pour gagner leur confiance rendre sa crédibilité à la parole publique. Et cela passe par la rénovation en profondeur de notre organisation politique comme j'en avais pris l'engagement."

Ce nom a beaucoup fait réagir, Nicolas Sarkozy revient sur ce choix : "Le changement des habitudes suscite toujours une inquiétude. J'ai beaucoup réfléchi à cette problématique. 'Les Républicains' portent une promesse et incarneront notre ligne politique. Je ne voulais pas d'acronymes qui sont répétés mécaniquement et finissent par ne plus rien signifier. Nous avons besoin de nous élargir et d'envisager notre champ d'action et de pensée pour les vingt prochaines années. Dans cet esprit, nous ne pouvions nous en tenir aux clivages trop classiques entre la droite et la gauche. (...) La République ne doit plus reculer."

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Mais, le PS est lui aussi républicain... "Certes, ils le sont, mais les socialistes ont toujours mis le socialisme avant la République. Nous mettons la République au coeur de notre action. Ce n'est pas faire injure aux socialistes que d'affirmer que dans leur aveuglement idéologique, ils ont fini par tourner le dos aux valeurs républicaines centrales. (...) La République c'est le mérite et l'excellence." Et à ceux qui le compare aux Républicians américains ? "Il s'agit d'une bien vaine polémique. (...) Pour nous il n'y a qu'une seule communauté, c'est celle de la nation."

Puis, retour sur l'exclusion de la jeune fille musulmane, renvoyée de son collège car elle porte une jupe trop longue. Nicolas Sarkozy continue, droit dans ses bottes : "Autre bel exemple de la nécessité d'une République qui ne doit pas reculer. Je soutiens le proviseur de cette école. La question n'est pas de savoir de quelle couleur et quelle longueur est cette jupe, elle est de juger de l'attitude de cette jeune fille : s'agit-il d'un acte de prosélytisme ? Si oui, il faut l'interdire. Au nom de la République, il y a des pratiques sociales sur lesquelles nous ne devons pas céder. (...)" 

Le quotidien en profite pour lui parler de l'interdiction du voile, dans tous les lieux publics : "La République doit définir des règles de neutralité qui s'imposeront dans l'espace public. C'est pourquoi je suis pour l'interdiction du voile pour les fonctionnaires au guichet des administrations, dans les établissements scolaires, à l'université, au collège, au lycée..."

Le président de l'UMP réagit à l'actualité politique brûlant de ces derniers jours en France. Marine Le Pen a suspendu son père, Jean-Marie, du FN. "A partir du moment où un parti politique est autorisé à se présenter à des élections dans le cadre des institutions de la République, c'est qu'il est compatible avec la République. Mais le spectacle qui a été donné par le père et la fille le 1er mai n'avait rien de républicain. On était même gêné de regarder cela. (...) Il y a des comportements de secte dans le Front national aujourd'hui qui sont bien éloignés de ce qu'exige la République française."

Dans un encadré, Nicolas Sarkozy y va aussi de sa charge contre la réforme du collège de Najat Vallaud-Belkacem : "Il y aurait tant de choses à dire sur cette réforme, sans doute la plus détestable de la longue liste des réformes inutiles que nous avons connues depuis trois ans."

Lu sur Le Figaro

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