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Nicolas Sarkozy : "L'immigration n'est pas le thème du Front national, c'est le thème des Français"
©Reuters

Parole à la défense

Invité de la matinale de France Inter, le chef des Républicains a indiqué qu'il combattait le FN "matin, midi et soir".

Nicolas Sarkozy a dû s'expliquer. Alors que les Républicains n'ont pas connu les succès espérés au premier tour des élections régionales, le chef du parti est sous le feu des critiques de son propre parti par rapport à sa ligne politique, et sa présence est même jugée indésirable dans plusieurs meeting de l'entre deux tours.

Invité de France Inter ce mercredi matin, l'ancien chef de l'Etat a estimé que ce débat sur "la ligne n'a aucun sens, alors qu'il y a une angoisse immense dans le pays", précisant que les Français se moquaient des histoires de ligne.

Nicolas Sarkozy a martelé à nouveau que "chaque fois que la gauche est au pouvoir, cela se traduit par une explosion du Front national". Il a appellé à ne laisser aucun thème au parti créé par Jean-Marie Le Pen. "L'immigration c'est pas le thème du Front national, c'est le thème des Français", a-t-il souligné. "L'Europe qui tient pas ses promesses, c'est pas le thème du Front national, c'est le thème des Français. Je combats le Front national matin, midi et soir. Mais dire que le vote Front national est antirépublicain, cela n'a aucun sens."

"Dès que quelqu'un prononce 'immigration', il est raciste"

Interrogé sur les raisons qui pourraient l'empêcher de travailler avec le parti frontiste et Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy a répliqué que "jamais, il ne pourrait travailler avec elle", citant plusieurs propositions du parti comme l'augmentation du SMIC, la sortie de l'euro, la retraite à 60 ans, ou la suppression des aides au planning familial. "Je crois à la famille mais le planning familial c'est le droit des femmes, a-t-il dit. Je ne travaillerai pas avec une personne qui veut supprimer les aides au planning familial dans la région Paca."

Sur les motivations du vote FN, Nicolas Sarkozy a jugé que "le besoin identitaire n'a rien à voir avec la peur", mais il a fustigé la "bien-pensance" qui, selon lui, permet au parti de gagner des voix. "Dès que quelqu'un prononce 'immigration', il est raciste. Qu'il prononce le mot 'islam', il est islamophobe"a-t-il déclaré. L'ancien président de la République en a également profité pour défendre la notion de frontières. "La frontière n'est pas un mur mais un filtre, elle apaise. Un pays qui peut contrôler n'a pas peur de l'autre."

Lu sur France Inter

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