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Nicolas Bay accuse une députée LREM d’avoir voulu intégrer sa liste FN aux régionales de 2015
©Reuters

Révélations

"Est-ce que vous voulez que je sorte le SMS que vous m’aviez envoyé à l’époque ?", a lancé le vice-président du FN à Claire O'Petit sur CNews. Ce mardi 23 janvier, L'Obs publie ces fameux messages.

Lundi soir, la députée LREM, Claire O'Petit et le vice-président du FN, Nicolas Bay, débattaient sur le plateau de CNews après la visite d’Emmanuel Macron à l’usine Toyota d’Onnaing. Mais très vite, la conversation a dérapé sur le passé politique de Claire O'Petit, qui a apostrophé Nicolas Bay en lui demandant s'il ne se sentait pas "décalé". "Non, je ne me sens pas décalé. Et vous, vous ne vous sentez pas décalée avec ce que vous disiez il y a quelques années, Claire O’Petit ?", lui a rétorqué alors le frontiste. Et de lancer : "Je vous rappelle quand même qu’en 2015, c’est-à-dire il y a un peu moins de trois ans, vous postuliez pour être sur ma liste aux élections régionales de Normandie. [...] Est-ce que vous voulez que je sorte le SMS que vous m’aviez envoyé à l’époque ?". "Ah non Monsieur ! Je n'ai jamais, jamais, jamais, voulu intégrer la liste FN !", a répondu Claire O'Petit.

Interrogé par "l'Obs", Nicolas Bay a réaffirmé ses propos. Des sources FN ont même indiqué à l'hebdomadaire qu'un déjeuner a été organisé en septembre 2015 entre Nicolas Bay et Claire O'Petit dans un restaurant proche du Palais-Bourbon. "L'intermédiaire de ce déjeuner : Gilbert Collard", précise le média. Selon ces mêmes sources, "Claire O'Petit aurait voulu intégrer la liste de Nicolas Bay pour les élections régionales, 'à une place éligible'". Elle aurait relancé Nicolas Bay à plusieurs reprises à ce sujet, selon des sources FN. En vain.

Claire O'Petit dément

De son côté, l'élue LREM explique à L'Obs avoir retrouvé des SMS sur "un ancien portable".  "Il y en a cinq, peut-être six. Cela n'a rien à voir avec la liste pour les élections régionales. Je voulais organiser un débat avec Nicolas Bay pour ces élections. Je l'avais fait à l'époque, en 2012, quand j'étais candidate MoDem dans la 5e circonscription de l'Eure". Elle a même publié un communiqué pour démentir ces accusations.  

"J’ai donc appris hier que les fake news accusatoires déjà révélées à l’époque dans les divers médias dès mon investiture aux législatives 2017 provenaient de M.BAY", écrit-elle. Elle s'appuie également sur le démenti de Christophe Delacour, secrétaire départemental adjoint du FN dans l’Eure, dans les colonnes de "Paris Normandie" en mai 2017 : "'Christophe Delacour, secrétaire départemental adjoint du FN dans l’Eure confirme : 'Je n’ai jamais entendu dire que Claire O’Petit voulait intégrer notre liste des Régionales, surtout dans l’Eure, où j’ai assisté à toutes les réunions préparatoires à la construction de notre liste.' (Paris Normandie 31 mai 2017)"

"Pour couper court à ces calomnies, je publie moi-même les SMS en question, qui n’avaient d’autre objet que de préparer un débat autour des régionales dans le cadre de ma société de communication ADCP", ajoute l'élue. L'Obs publie ces fameux messages, dans lesquels Claire O'Petit demande avec insistance à voir Nicolas Bay et s'inquiète de savoir s'il y a "un problème la concernant".

Gilbert Collard ne peut pas dire "que Nicolas Bay ment"

"J’avais en effet été moi-même confrontée lors des législatives 2012 au refus des médias publics de mettre l’ensemble des candidats en lumière. J’avais alors organisé à Vernon un débat multipartite et souhaitais réitérer l’opération", ajoute la députée. "Je m’étais d’ailleurs rendue ce même automne 2012, étant en vacances dans la région de Montpellier, à une manifestation organisée par le front national comme je suis allée à celles de nombreux autres partis politiques différents pour pouvoir argumenter lors de mes interventions radiophoniques, comme il est d’usage d’ailleurs pour tous mes collègues intervenant dans les médias. Je l’assume". In fine, elle a indiqué à l'Obs qu'elle ne portera pas, pour le moment, plainte pour diffamation.

Celle qui s’est successivement présentée à des élections sous les étiquettes PS, MoDem puis LREM, avait expliqué en 2017 à "Paris-Normandie" avoir seulement déjeuné avec Gilbert Collard : Il "est un copain des 'Grandes Gueules, il m'a invitée à déjeuner. Là-dessus, Nicolas Bay est arrivé inopinément, mais jamais nous n'avons parlé d'investiture".  De son côté, interrogé par "l'Obs", Gilbert Collard a précisé qu'il ne pouvait "pas dire que Nicolas Bay ment".

Lu sur L'Obs

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