Mort d'Yvan Colonna en prison : sa famille décide d'attaquer l'Etat en justice<!-- --> | Atlantico.fr
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La famille d'Yvan Colonna a décidé d'engager une action en justice contre l'Etat devant le tribunal administratif de Marseille.
La famille d'Yvan Colonna a décidé d'engager une action en justice contre l'Etat devant le tribunal administratif de Marseille.
©Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP

Justice

Le militant indépendantiste corse, Yvan Colonna, est mort le 21 mars dernier des suites d'une violente agression en prison par un détenu radicalisé au sein de la prison d'Arles, dans les Bouches-du-Rhône.

La famille d'Yvan Colonna, le militant indépendantiste corse condamné pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a officiellement décidé d'engager une action contre l'Etat ce mercredi 6 avril devant le tribunal administratif de Marseille pour son agression mortelle par un codétenu le 2 mars dernier. Les faits s'étaient déroulés à la prison d'Arles dans les Bouches-du-Rhône.

L'agresseur d'Yvan Colonna, Franck Elong Abé, avait déjà créé de nombreux incidents et étaient connus pour des comportements violents, selon de récentes révélations de la rédaction du Monde. 

Selon des informations du Figaro, les parents, l'épouse, le frère, la sœur et les deux enfants d'Yvan Colonna "considèrent que l'administration pénitentiaire est juridiquement responsable de son décès", a expliqué Maître Patrice Spinosi, l'un des avocats de la famille, dans un communiqué à l'AFP.

"Les différents éléments d'enquête rapportés par la presse et les auditions parlementaires n'ont fait qu'entretenir le soupçon selon lequel l'agression dont a été victime Yvan Colonna est en lien direct avec une série de dysfonctionnements administratifs", selon l'avocat, cité par France Info. Il rappelle que l'article 44 de la loi du 24 novembre 2009 prévoit que "l'administration pénitentiaire doit assurer à chaque personne détenue une protection effective de son intégrité physique en tous lieux collectifs et individuels".

"L'Etat est ainsi tenu d'indemniser les ayants droit d'un prisonnier décédé du fait des violences commises au sein d'un établissement pénitentiaire par une autre personne détenue", selon les précisions de Maître Spinosi, qui a précisé à l'AFP réclamer 200.000 euros de dommages et intérêts pour Yvan Colonna et 100.000 euros pour chaque membre de sa famille.

L'annonce de la mort d'Yvan Colonna et les circonstances de son décès ont ravivé les tensions en Corse vis-à-vis du gouvernement et des autorités. Face à la colère d'une partie des nationalistes, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est allé jusqu'à évoquer la possiblité de l'autonomie. 

Le Figaro

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