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Mongolie : les autorités turques accusées d'avoir essayé d'enlever un partisan du mouvement Gülen
©BYAMBASUREN BYAMBA-OCHIR / AFP

Bons baisers de Mongolie

La Mongolie a empêché le décollage d’un avion soupçonné d’appartenir à l’armée de l’air turque et accusé d'avoir été prévu pour enlever un homme.

La scène est digne d'un film d'espionnage. Vendredi matin, au moins cinq hommes ont kidnappé Veysel Akcay vendredi matin dans sa demeure à Oulan-Bator, avant de le jeter dans un minibus. L'homme, âgé de 50 ans, est directeur d’une école en Mongolie, et réputé être proche de Fethullah Gülen, ennemi du président turc Erdogan, ce que démentent les proches du directeur. 

Alors que ses ravisseurs présumés le conduisaient à l’aéroport international Gengis-Khan d’Oulan-Bator, son absence du travail a alerté ses collègues, qui ont contacté les autorités. Ces dernières ont alors refusé le décollage d'un petit avion de tourisme, qui s'est posé aux alentours de 1 heure du matin et qui appartiendrait à l'armée de l'air turque.

Au bout de huit heures de négociation, et alors que des parlementaires et plusieurs centaines de manifestants se rassemblaient à l’aéroport pour réclamer la libération de Veysel Akcay, l’avion turc a finalement décollé, mais sans Veysel Akcay, qui est réapparu en public dans la nuit de vendredi à samedi après des examens médicaux à l'hôpital d'Oulan-Bator.

Battsetseg Batmunkh, vice-ministre des Affaires étrangères, a prévenu les responsables de l’ambassade turque que toute tentative d’enlèvement sur le territoire mongol constituait une "violation grave de l’indépendance et de la souveraineté" du pays. "Nous sommes une nation indépendante. Pensez-vous que quelqu’un peut pratiquer des enlèvements dans notre pays ?", a réagi sur Twitter le parlementaire Baasankhuu Oktaybri.

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a néanmoins nié toutes ces accusations au cours d’un entretien téléphonique avec son homologue mongol, Tsogtbaatar Damdin.

La Turquie traque les partisans présumés du mouvement Gülen à travers le monde. Ankara a affirmé début avril que ses services avaient ramené 80 personnes arrêtées dans 18 pays différents. 

Lu dans Le Parisien

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