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Meurtres des enfants à Montigny-lès-Metz : Francis Heaulme dans le box des accusés
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Le verdict de ce procès est attendu le 23 avril.

C'était le 28 septembre 1986. Ce jour-là, Alexandre Beckrich et Cyril Beining, 8 ans sont massacrés à coups de pierre au bord d'une voie ferrée. 28 ans après, les familles des victimes attendent toujours la vérité. Elle pourrait enfin arriver dans les jours à venir. Car ce lundi, s'ouvre le procès de Francis Heaulme, tueur en série. Il va durer jusqu'au 23 avril.

Le but est de trouver enfin le coupable de ce double meurtre. En 1987, les enquêteurs avaient cru avoir trouvé le coupable quand ils ont arraché des aveux à Patrick Dils, un adolescent de 16 ans fragile et introverti. Patrick Dils sera condamné deux fois pour ce double meurtre, à la perpétuité en 1989, puis à 25 ans de réclusion en 2001, avant d'être définitivement acquitté en 2002, au bout de 15 ans de prison.

La piste Heaulme a été relancée dès la fin des années 1990. Il a en effet été démontré que celui que l'on appelle le "Routard du crime" se trouvait à proximité des lieux du drame. L'homme a déjà été condamné pour 9 meurtres et avait été mis en examen en 2006 dans cette affaire, mais avait bénéficié d'un non-lieu l'année suivante, faute de charges estimées suffisantes.

Francis Heaulme a finalement été renvoyé devant les assises de la Moselle, reconnaissant avoir aperçu les deux enfants vivants, puis morts, et a décrit les lieux avec précision. Deux témoins affirment aussi l'avoir vu, le visage ensanglanté, peu de temps après le meurtre, à quelques kilomètres de l'endroit où les deux petits garçons ont été tués. Enfin les enquêteurs ont conclu que l'affaire de Montigny-lès-Metz portait la "quasi-signature criminelle" de Francis Heaulme. Toutefois de nombreuses pièces à conviction, dont certaines auraient pu permettre des vérifications ADN, ont aujourd'hui disparu, détruites après la condamnation de Patrick Dils.

Les auditions des quelque 80 témoins convoqués au procès seront donc cruciales, tout comme les déclarations de l'accusé. "C'est le procès de la dernière chance" pour Gabrielle Beining, 70 ans, la mère du petit Cyril.

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