Mariage homosexuel : les députés perdent leur sang froid à l'Assemblée et en viennent presque aux mains<!-- --> | Atlantico.fr
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Dans la nuit de jeudi à vendredi, les députés en sont presque venus aux mains lors du débat sur le mariage pour tous.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les députés en sont presque venus aux mains lors du débat sur le mariage pour tous.
©Reuters

Cour de récré

Il s'en est fallu de peu pour que des coups de poing soient assénés dans l'hémicycle dans la nuit de jeudi à vendredi, lors du débat sur le mariage pour tous.

Jusqu'à présent, on avait seulement entendu les députés se lancer des noms d'oiseaux plus ou moins poétiques dans l'hémicycle. Dans la nuit de jeudi à vendredi, nos élus en sont presque venus aux mains lors du débat sur le mariage pour tous. En plein milieu d'une intervention de Marc Le Fur (UMP), des députés UMP, excédés par une mimique d'un collaborateur de la ministre de la Justice, se sont précipités vers les bancs du gouvernement en criant "dehors !".

La confusion a duré pendant plusieurs minutes, et ce dérapage a été vertement condamné par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone : "Rien ne justifie une espèce de descente avec une menace physique comme celle à laquelle on a assisté", a-t-il réagi. "Cela fait trente que je siège dans cet hémicycle je n'ai jamais vu cela", a déclaré de son côté Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement. "Il faudra que le président du groupe donne des explications", a-t-il ajouté.

Le président de l'Assemblée a souhaité continuer les débats jusqu'au petit matin, estimant que les arrêter aurait été "une prime" à ce genre d'incident. "Si nous, qui votons la loi, donnons l'impression de faire la justice nous même, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas. Nous ne sommes pas dans un cour d'école", a ajouté le président de l'Assemblée.

Juste après cet épisode pour le moins houleux, Hervé Mariton (UMP) a expliqué qu'"à plusieurs reprises, des collaborateurs se sont mis à rigoler et se foutent de la figure de l'opposition". Le président des députés UMP, Christian Jacob, a plaidé "la fatigue" et fustigé "l'attitude pas acceptable de la part de collaborateurs".

"Les nerfs lâchent, ils cherchent toutes les occasions inimaginables pour tendre l'atmosphère (...). Ils ont pris prétexte d'un soupir d'un collaborateur, qui sans doute comme nous était un peu fatigué, pour créer un incident dans un climat qui rappelait plus le Parlement russe", a raconté pour sa part Jean-Jacques Urvoas (PS).

(Twitter/@whainot)

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