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Manuel Valls : "Si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir"
Manuel Valls : "Si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir"
©Reuters

On fait le bilan

Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, à paraître jeudi 23 octobre, le Premier ministre estime qu'il "faut en finir avec la gauche passéiste".

C'est l'heure du premier grand bilan. Le Premier ministre, arrivé à Matignon en mars, donne cette semaine un entretien exclusif au "Nouvel Observateur". Alors qu'il est particulièrement contesté sur sa gauche depuis plusieurs jours (les anciens ministres Benoît Hamon et Aurélie Filippetti se sont exprimés ce mercredi, consécutivement à Martine Aubry dans le JDD), il défend une nouvelle fois ses orientations politiques et économiques.

Interrogé sur l'inquiétude des Français quant à la situation économique du pays, Manuel Valls a reconnu un sentiment de "grand désarroi, d'inquiétude pour l’avenir, et de colère (...) On l’a bien vu aux dernières élections municipales et européennes. Nous aurions dû faire dès 2012 un constat plus clair sur la situation de la France, sur sa triple crise : crise de croissance, crise de la dette et des déficits, crise de confiance. Tout part de là." a-t-il poursuivi.

"Nous avons sans doute pris du retard et il y a eu des mauvais choix" confesse également le Premier ministre. "La hausse de la fiscalité a frappé durement nos concitoyens, notamment les couches populaires et les classes moyennes. Nous avons privilégié l’impôt par rapport à la diminution de la dépense publique. Or ces décisions sont venues s’ajouter à celles effectuées à la fin du précédent quinquennat. 30 milliards de hausse de la fiscalité avec la droite, 30 milliards avec la gauche. C’est ce qui a provoqué un véritable ras-le-bol fiscal" admet-il.

>> A lire, sur le même sujet : Valls qui ne voit que les efforts budgétaires, Aubry que le contexte… deux postures, un même résultat : le déni de réalité

En réponse à une question sur l'absence de grande réforme sociale depuis le début du quinquennat de François Hollande, le Premier ministre a toutefois défendu le "mariage pour tous" : "C’est une grande avancée pour l’égalité des droits. Personne ne reviendra dessus. Je suis certain qu’on retiendra de ce quinquennat la refondation de l’Ecole et cette réforme historique qui vient d’être votée : la transition énergétique. C’est une grande loi de gauche ! Mais méfions-nous des symboles pour les symboles…" a défendu Manuel Valls.

"Face au repli que propose l’extrême droite – on sort de l’euro, on ferme les frontières, on accable les immigrés et les musulmans de tous les maux –, face à une droite elle aussi aspirée par le déclinisme, il est essentiel que la gauche se réarme intellectuellement (…) Mais, si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir…" s'est enfin inquiété le Premier ministre.

Lu sur Le Nouvel Observateur

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