Plus que probable
Libye : la perspective d'une intervention militaire internationale se précise
"Quelle que soit la forme de l’intervention à laquelle la France pourrait participer contre l’EI en Libye, l’approbation, ouverte ou non, des pays voisins sera un atout diplomatique capital", observe le général Vincent Desportes, cité par Mediapart.
Face à l'aggravation de la situation en Libye, l'hypothèse d'une intervention militaire occidentale semble chaque jour un peu plus plausible. Selon un article publié mardi 1er mars par le site d'information Mediapart, "la cible prioritaire est déjà connue", et il s'agit de la région de Syrte, entièrement contrôlée par les djihadistes de l'Etat islamique. Située à seulement 700 kilomètres au sud de l'Italie, cette ville est progressivement devenue un bastion terroriste aux portes de l'Europe.
Dans l'optique d'une intervention militaire des pays occidentaux, le site Mediapart a recueilli l'analyse du général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, aujourd’hui professeur associé à Sciences Po : "Quelle que soit la forme de l’intervention à laquelle la France pourrait participer contre l’EI en Libye, l’approbation, ouverte ou non, des pays voisins sera un atout diplomatique capital (…) Ils n’ont pas les capacités militaires ou les moyens d’intervenir et ne pourront donc qu’approuver une intervention internationale dans la zone. C’est donc un cas de figure très favorable, totalement différent de ce que nous connaissons en Syrie. Par ailleurs, la configuration du théâtre d’opération est également très favorable : passée la zone côtière, le reste est du désert, où on peut agir sans redouter les dégâts collatéraux. D’autant que cet adversaire dispose d’effectifs assez limités. C’est clairement à la portée d’une intervention occidentale".
Selon Mediapart, une telle intervention internationale viserait tout d'abord à isoler puis à reprendre la ville de Syrte, dont était originaire le colonel Kadhafi, avant de permettre le retour d'une autorité libyenne "aussi légitime que possible, sur les autres villes tenues au moins en partie par l’EI".
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