Le vrai du faux
Calais : les migrants victimes de violences policières selon Human Rights Watch
L'organisation internationale publie un rapport ce mardi qui dénonce des actes "gratuits, excessifs et injustifiés" de la part des forces de l'ordre.
Que se passe-t-il à Calais ? Depuis quelques mois, la tension entre migrants est à son comble. Début janvier, près de 200 migrants se sont affrontés alors que les distensions se font entendre entre migrants africains et afghans qui rêvent tous de l'eldorado anglais. Une situation qui avait fait sept blessés. Le calme avait pu revenir après l'intervention des CRS. Des heurts qui avaient eu lieu malgré l'envoi en renfort de 100 policiers en octobre dernier.
Selon un rapport publié mardi par l'association Human Rights Watch, et dévoilé par Le Monde et France Info, ces migrants seraient aussi victime de violences de la part des forces de l'ordre. Des conclusions faites sur la base de 44 témoignages dont 19 font état de maltraitance, recueillis par une chercheuse. Gazages, passages à tabac, intimidations, ces actes qualifiés par Human Rights Watch de "gratuits, excessifs et injustifiés" se dérouleraient soit lorsque les policiers demandent aux migrants de descendre des camions que les migrants ont investi pour tenter de traverser la Manche ou même parfois simplement dans la rue.
Souvent ces migrants finissent à l'hôpital où la plupart des témoignages ont été enregistrés. Interrogé par France Info, le préfet du Pas-de-Calais attribue ces traumatismes aux tentatives de passage vers l'Angleterre. Le ministre de l'Intérieur, qui a entériné en novembre dernier la création d'un centre d'accueil de jour à Calais, a dénoncé "la gravité des accusations publiques contre les forces de l'ordre" proférées par Human Rights Watch, dont il regrette qu'elles n'aient pas été "vérifiées. Bernard Cazeneuve a souhaité rappeler, dans un communiqué, que "les forces de l'ordre (…) effectuent leur mission difficile avec courage, dévouement et dans le respect des valeurs républicaines".
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