Les Français sont prêts à travailler plus sans gagner plus<!-- --> | Atlantico.fr
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48,3% des salariés se disent prêts à travailler davantage sans hausse de salaire.
48,3% des salariés se disent prêts à travailler davantage sans hausse de salaire.
©Reuters

Illogique

Près d'un salarié sur deux se dit prêt à travailler davantage sans hausse de salaire, selon une étude Randstad.

48,3% des salariés se disent prêts à travailler davantage sans hausse de salaire à condition que leur employeur connaisse des difficultés et que cela soit temporaire, selon une enquête réalisée par Randstad. Pour ce géant mondial de l'intérim, cette réponse est "pour le moins inattendue", peut-être "l'amorce d'un changement de mentalité".

De manière plus globale, cette étude balaye le principe même des 35 heures en France. Selon elle, ce seuil ne reflèterait plus la réalité. "Les aménagements successifs du temps de travail ont rendu cette durée relativement théorique pour les salariés. Plus d'un sur deux (55,9%) a ainsi une durée hebdomadaire du travail égale ou supérieure à 36 heures d'après son contrat de travail", expliquent les auteurs de l'étude. En comptant les heures supplémentaires, la part des salariés travaillant 36 heures ou plus par semaine atteint même 72%. "Conclusion : la grande majorité des salariés à temps plein en France travaille donc chaque semaine bien au-delà de 35 heures", affirment les enquêteurs.

La loi El Khomri va tout changer 

Cette évolution est due à de nombreuses mesures prises ces dernières années. Comme par exemple les relèvements des contingents d'heures supplémentaires, leur défiscalisation (introduite en 2007 puis supprimée en 2012) ou l'extension du forfait-jours aux autres salariés que les cadres. De plus, la loi El Khomri va bientôt s'ajouter à ce ballet de mesures. Promulguée cet été, elle prévoit de permettre aux entreprises de modifier le temps de travail des salariés selon des dispositions moins favorables que celles prévues par l'accord de branche. À condition d'obtenir un accord d'entreprise majoritaire. "Elle ouvre possiblement la voie à une diversité de situations encore plus grande qu'aujourd'hui", prédit l'étude.

L'étude a été menée auprès d'un échantillon d'environ 6000 salariés à temps plein.

Lu sur Le Figaro

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