Les athlètes sont mis en garde contre une éventuelle prise de parole sur les droits de l'homme aux Jeux Olympiques de Pékin<!-- --> | Atlantico.fr
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Des gens passent devant les logos des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de Pékin 2022, à Pékin, le 18 janvier 2022.
Des gens passent devant les logos des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de Pékin 2022, à Pékin, le 18 janvier 2022.
©NOËL CELIS / AFP

JO d’hiver

Les athlètes qui se rendent aux Jeux Olympiques de Pékin ont été avertis ce mardi de ne pas parler des questions relatives aux droits de l'homme pendant leur séjour en Chine pour leur propre sécurité, lors d'un séminaire organisé par Human Rights Watch.

Le Comité international olympique (CIO) a été critiqué par des groupes de défense des droits de l’homme pour avoir attribué les Jeux à la Chine. Le traitement réservé aux Ouïghours par le régime chinois est notamment régulièrement dénoncé. Les athlètes qui se rendent aux Jeux Olympiques de Pékin ont été avertis de ne pas évoquer la question des droits de l'homme pendant leur séjour en Chine pour leur propre sécurité, lors d'un séminaire organisé par Human Rights Watch, selon des informations de Reuters.

Selon Rob Koehler, directeur général du groupe Global Athlete, lors du séminaire :

« Nous pensons qu'il n'y a vraiment pas beaucoup de protection qui sera accordée aux athlètes. Le silence est une complicité et c'est pourquoi nous avons des inquiétudes. Nous conseillons donc aux athlètes de ne pas parler. Nous voulons qu'ils concourent et utilisent leur voix lorsqu'ils rentrent chez eux ».

La règle 50 de la Charte olympique précise qu'« aucune forme de manifestation ou de propagande politique, religieuse ou raciale n'est autorisée sur les sites, sites ou autres zones olympiques ».

Selon Yaqiu Wang, chercheur à Human Rights Watch, « les lois chinoises sont très vagues sur les crimes qui peuvent être utilisés pour poursuivre la liberté d'expression des gens. Les individus peuvent être accusés d'avoir provoqué des querelles ou d'avoir provoqué des troubles. Il existe toutes sortes de crimes qui peuvent être commis à la suite de commentaires pacifiques et critiques ».

Les inquiétudes concernant la confidentialité des données et l'espionnage aux Jeux Olympiques d’hiver à Pékin ont été soulevées mardi lorsqu'une application pour smartphone conçue par la Chine pour surveiller la santé des participants a été signalée comme contenant des failles de sécurité.

Les Jeux olympiques d'hiver doivent commencer le 4 février. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon et l'Australie, ont annoncé des boycotts diplomatiques des Jeux en raison de préoccupations concernant les droits de l'homme en Chine.

Reuters

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