Le Pape François à Assise : "Le danger de la mondanité est un très grand péril"

Le pape François s'est rendu vendredi à Assise, dans le centre de l'Italie. "Aujourd'hui est une journée de pleurs", a d'abord déclaré le souverain pontife en référence à la journée de deuil décrétée pour le naufrage qui a coûté la vie de près de 300 migrants, à Lampedusa. François a déploré "l'indifférence à l'égard de ceux qui fuient l'esclavage la faim pour trouver la liberté, et trouvent la mort comme hier". C'est la deuxième fois que le pape s'en prend publiquement à ce qu'il appelle "la mondialisation de l'indifférence".

Jorge Bergoglio de son vrai nom, a ensuite eu l'occasion de s'adresser aux Chrétiens, laissant de côte son discours, pour les appeler à suivre le modèle de pauvreté initié par le saint dont il a pris le nom. "Le christianisme sans la croix, sans Jésus, sans dépouillement est comme une pâtisserie, une belle tarte. Le danger de la mondanité est un très grand péril", a-t-il gravement expliqué.

Le pape s'est rendu à Assise, accompagné des huit cardinaux qui l'ont conseillé pendant trois jours sur les réformes de l'Église. Une visite qui a amené entre 60 000 et 100 000 fidèles à se rendre dans la ville italienne habituellement peuplée d'environ 28 000 âmes. Le pape ne fait pas du dépouillement qu'un simple discours de façade, de nombreux changements devant en effet apparaître d'ici peu. Actuellement, personne ne sait exactement ce qu'il pourrait annoncer précisément concernant le dépouillement de l'Eglise.