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Le directeur d'une entreprise de sécurité raconte comment leurs entreprises sont confrontées "à un risque d’infiltration par de futurs terroristes"
©Reuters

Menace de l'intérieur

Michel Mathieu, président pour la France de Securitas, a donné une interview au quotidien "Le Monde", où il explique ce qui a changé depuis le vendredi 13 novembre.

Depuis le vendredi 13 novembre, beaucoup de choses ont changé, notamment dans le monde de la sécurité. Michel Mathieu, président pour la France de Securitas, a donné une interview au quotidien Le Monde, où il explique ces bouleversements. Si, malheureusement cette année, sa société a déjà été confrontée à des faits quasi-similaires, cette fois, on est entré dans "une autre dimension".

Puis, il a été contacté par ses "clients de la distribution, qui avaient besoin de renforcer la sécurité des magasins dès le lendemain. Le samedi matin, j’ai reçu un SMS, un mail ou un coup de fil par minute. Je n’avais jamais vu ça." Face à cet afflux de demandes, il aurait été simple de recruter du personnel. Oui, mais voilà, Michel Mathieu évoque "un risque d’infiltration".

Et d'expliquer : "Il y a cent soixante mille agents de sécurité en France. Nos sociétés de sécurité sont confrontées à un risque d’infiltration par de futurs terroristes. La profession a connu plusieurs dizaines de cas ces derniers mois. Il s’agit de personnes qui font souvent partie de l’effectif depuis longtemps, et qui, en quelques mois, se sont radicalisées et se mettent à prôner le djihad". Pour lutter contre d'éventuelles attaques de personnel radicalisé, Securitas fait appel au Conseil national des activités privées de sécurité qui a déjà permis des interpellations. S'ils n'ont aucun moyen légal de lutter en tant qu'employeurs, ils peuvent donc être aidés car ils ont bien identifié le problème depuis le début de l'année. Michel Mathieu précise ainsi : "La profession travaille sur le sujet depuis six mois."

L'état d'urgence, prolongé de trois mois, puis l'Euro de football qui se déroulera en France en 2016 vont donc maintenir la demande. Mais, les entreprises de sécurité s'y sont préparées, comme l'explique Michel Mathieu en fin d'interview : "L’une des réponses consiste pour les entreprises à renforcer la sécurité non pas avec des gardes supplémentaires, mais avec des équipements : des caméras, des vitrages blindés, des chicanes pour rendre les intrusions plus difficiles, etc". Mais, pour lui, il n'y a pas besoin de changer la loi, déjà adaptée. Mais, de petits ajustements semblent tout de même nécessaires : "Ainsi faudrait-il que les agents privés puissent être présents sur les lieux privés, les usines, les bureaux, mais aussi aux abords immédiats, pour faire des rondes."

Lu sur Le Monde

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