Le CSA inflige une amende de 200.000 euros à CNews pour des commentaires d'Eric Zemmour sur les mineurs étrangers isolés<!-- --> | Atlantico.fr
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Eric Zemmour
Eric Zemmour
©BERTRAND GUAY / AFP

Audiovisuel

La chaîne, filiale de Vivendi estime que cette décision est contraire à la liberté d'expression et va la contester

Un communiqué du  Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) annonce qu'à la suite "de propos tenus au cours de l’émission « Face à l’info » du 29 septembre 2020, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a prononcé ce jour une sanction d’un montant de 200 000 € à l’encontre de la chaîne CNews."

Dans une émission du 29 septembre, Eric Zemmour avait déclaré, à propos des mineurs étrangers isolés, : « Ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont. Il faut les renvoyer ».

« Aucune réaction suffisamment marquée n’a été apportée à ces déclarations par les personnes en plateau », a ajouté le CSA, considérant, sans la nommer, que la réprobation de la présentatrice Christine Kelly, avait été insuffisante

Le Conseil précise avoir considéré "que la chaîne avait manqué à ses obligations, tant au regard de la loi du 30 septembre 1986 que de sa convention. Quand bien même ces propos ont été tenus dans le cadre d’un débat en lui-même légitime sur la politique d’accueil des mineurs étrangers isolés en France et sur la politique d’immigration, ils ont été de nature à inciter à la haine envers les mineurs étrangers isolés, et ont véhiculé de nombreux stéréotypes particulièrement infâmants à leur égard, de nature à encourager des comportements discriminatoires".

Le CSA justifie cette sanction : "De manière générale, la loi du 30 septembre 1986, loi de liberté, affirme et protège la liberté de communication et la liberté éditoriale des médias audiovisuels. Garant de ce principe reconnu par la Constitution, le Conseil supérieur de l’audiovisuel veille scrupuleusement au respect de cette liberté consubstantielle à la démocratie (...) Néanmoins, la loi fixe des limites à l’exercice de cette liberté. Elle exige, en particulier, que les programmes mis à la disposition du public ne contiennent ni incitation à la haine ou à la violence fondée notamment sur les origines, la religion ou la nationalité."

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