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La justice s'intéresse à la vente d'Alstom à General Electric
©FREDERICK FLORIN / AFP

Soupçons

Selon des informations de L'Obs, le député Les Républicains Olivier Marleix a été entendu comme témoin par les enquêteurs de l'Office anticorruption (OCLCIFF). Le député s'est interrogé sur un éventuel "pacte de corruption" lors de la vente d'Alstom à son concurrent américain et sur le rôle de l'actuel chef de l'Etat Emmanuel Macron à l'époque.

D'après des informations de L'Obs, le député Les Républicains Olivier Marleix a été entendu comme témoin par les enquêteurs de l'Office central de Lutte contre la Corruption à Nanterre à la fin du mois de mai. Il avait saisi la justice en janvier pour qu'elle enquête sur les circonstances de la vente du pôle énergie d'Alstom à General Electric en 2014. Le député a été auditionné suite à son signalement auprès du parquet de Paris. Le député s'interrogeait sur un possible "pacte de corruption". 

Dans les éléments qu'il a transmis à la justice, Olivier Marleix estime qu'Emmanuel Macron a "joué un rôle personnel actif et déterminant" lors de la vente du pôle énergie d'Alstom envers son concurrent américain General Electric. 

Il s’étonnait que les autorités judiciaires françaises n’aient "jamais ouvert d’enquête" sur Alstom alors que l’entreprise avait notamment versé une amende à la justice américaine en 2014 pour des faits de corruption.

Olivier Marleix avait précisé qu’Emmanuel Macron, alors à Bercy, avait "formellement donné l’autorisation" de la vente d’Alstom énergie et avait "également autorisé" d’autres cessions d’actifs "d’entreprises stratégiques françaises", comme celles d’Alcatel-Lucent au groupe finlandais Nokia ou de Technip à l’entreprise américaine FMC Technologies.

Le député Les Républicains a également observé que le candidat Emmanuel Macron avait bénéficié d’un "montant de dons records pour sa campagne" et estimait que "le fait que l’on puisse retrouver dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds des personnes qui auraient été intéressées aux ventes précitées" ne pouvait "qu’interroger".

Olivier Marleix émettait l’hypothèse que le "système" mis en place dans le cadre de ces cessions aurait pu bénéficier à l’actuel président de la République pendant sa campagne. 

"S’il était vérifié, un tel système pourrait être interprété comme un pacte de corruption".

Plusieurs personnes appartenant à des cabinets d’avocats, des banques-conseils, ou des agences en communication se retrouvent également dans la liste des donateurs ou des organisateurs de dîners de levée de fonds pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron. Ces personnes auraient toutes été rémunérées lors de la vente d'Alstom. 

En novembre 2018, le parquet de Paris avait déjà ouvert une enquête préliminaire sur les comptes de campagne du futur président de la République, concernant un total de dons de 144.000 euros, dont la Commission des comptes de campagne n’avait pas réussi à retracer l’origine. 

L'Obs

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