La France va ouvrir « avec 15 ans d'avance » ses archives sur la guerre d'Algérie, selon les précisions de Roselyne Bachelot<!-- --> | Atlantico.fr
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Photo prise dans une salle du Service historique de l'Armée de terre au château de Vincennes des tomes où sont indexées l'ensemble des archives de l'armée correspondant à la guerre d'Algérie.
Photo prise dans une salle du Service historique de l'Armée de terre au château de Vincennes des tomes où sont indexées l'ensemble des archives de l'armée correspondant à la guerre d'Algérie.
©DANIEL FTAL / AFP

Réconciliation mémorielle

La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a annoncé ce vendredi la prochaine ouverture des archives sur « les enquêtes judiciaires » de la guerre d'Algérie (1954-1962).

La France va ouvrir « avec 15 ans d'avance » ses archives sur la guerre d'Algérie, selon les précisions de Roselyne Bachelot au micro de RMC et BFMTV :

« J’ouvre avec 15 ans d’avance les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police qui ont rapport avec la guerre d'Algérie. (…) Je veux que sur cette question, qui est une question qui est troublante, irritante, où il y a des falsificateurs de l'Histoire qui sont à l'œuvre, je veux qu'on puisse la regarder en face ».

Cette annonce intervient deux jours après la visite à Alger du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian.

Selon les précisions de la ministre de la Culture, la France va donc ouvrir de manière anticipée les archives sur les enquêtes judiciaires de gendarmerie et de police en rapport avec la guerre d'Algérie.

Roselyne Bachelot s’est confiée sur ce travail de réconciliation des mémoires :

« On ne construit pas un roman national sur un mensonge. (…) C'est la falsification qui amène toutes les errances, tous les troubles et toutes les haines. A partir du moment où les faits sont sur la table, où ils sont reconnus, où ils sont analysés, c'est à partir de ce moment-là qu'on peut construire une autre histoire, une réconciliation. On a des choses à reconstruire avec l'Algérie, elles ne pourront se reconstruire que sur la vérité ».

L'ouverture de ces archives pourraient notamment permettre de confirmer que l'armée française a eu recours à des actes de torture lors de ce conflit, qui s'est étalé de 1954 à 1962.

Selon Roselyne Bachelot, « c'est l'intérêt du pays que de le reconnaître ».

Cette annonce s'inscrit dans la politique de réconciliation mémorielle initiée par Emmanuel Macron. Selon Libération, « la décision annoncée par la ministre de la Culture doit être mise en œuvre par le biais d'un arrêté, et ces archives pourraient être ouvertes dès l'an prochain ».

BFMTV

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