L'Unesco doit examiner un texte pouvant à l'avenir qualifier de musulman le mur des Lamentations<!-- --> | Atlantico.fr
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Ce texte ferait donc du mur des Lamentations, site le plus sacré du judaïsme, un lieu de culte musulman.
Ce texte ferait donc du mur des Lamentations, site le plus sacré du judaïsme, un lieu de culte musulman.
©Reuters

Le mur pourrait changer de statut

"La protection du patrimoine culturel ne doit pas être prise en otage, car cela fragilise le mandat et les efforts de l'Unesco", a souligné dans son communiqué l'organisation, qui a inscrit la vieille ville de Jérusalem sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité en 1981.

Le conseil exécutif de l'Unesco doit examiner, ce mercredi, un texte modifiant le statut du mur des Lamentations à Jérusalem. L'Unesco pourrait ainsi rattacher le mur des Lamentations au complexe de la mosquée Al-Aqsa. Le conseil exécutif de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture étudie ce texte ce mercredi 21 octobre, suite à une résolution soumise par l'Algérie, l'Égypte, le Koweït, le Maroc, la Tunisie et les Émirats arabes unis.

Un projet de résolution, dont France 24 révèle les détails, prévoit que le conseil exécutif de l'Unesco "affirme que la place Buraq [qui se trouve face au mur des Lamentations] est une partie intégrante de la mosquée Al-Aqsa et du Dôme du Rocher", des lieux saints de l'islam. La vieille ville de Jérusalem comporte des lieux saints pour les trois religions monothéistes.

L'ambassadeur israélien à l'Unesco, Carmel Shama Hacohen, qui a évoqué, au Jerusalem Post, une tentative d'"islamisation totale" du site, ce texte ferait donc du mur des Lamentations, site le plus sacré du judaïsme, un lieu de culte musulman. Le texte réclame également la fin des restrictions d'accès à l'esplanade des Mosquées pour les musulmans et demande à Israël de prendre les mesures nécessaires pour interdire l'accès à ce site aux "extrémistes de droite". En France, Roger Cukierman, le président duConseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a également réagi : "L'adoption d'une telle résolution par le conseil exécutif de l'Unesco ne réussirait qu'à exacerber les tensions en Israël".

Dans une ambiance très tendue, la directrice de l'Unesco, Irina Bokova, a, elle, tenu à prévenir les 58 États membres du conseil exécutif des conséquences de leur vote : "Nous avons tous des responsabilités au regard du mandat de l'Unesco, à prendre des décisions qui favorisent le dialogue, la tolérance et la paix". Dans ce communiqué, elle appelle les pays concernés à ne pas "alimenter davantage les tensions sur le terrain". Enfin, le communique conclut : "La protection du patrimoine culturel ne doit pas être prise en otage, car cela fragilise le mandat et les efforts de l'Unesco", qui a inscrit la vieille ville de Jérusalem sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité en 1981.

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