Débat
Jack Lang se dit "partisan de la binationalité" et contre la déchéance
Invité du Grand Rendez-vous d'Europe 1, le président de l'Institut du monde arabe s'est exprimé sur le projet du gouvernement d'étendre la déchéance de nationalité aux binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme.
L'ancien ministre de la Culture, Jack Lang, ne s'était pas encore exprimé sur le projet d'élargissement de la déchéance de la nationalité aux binationaux condamnés pour terrorisme. Il n'a fait ce dimanche, dans le Grand rendez-vous d'Europe 1 et Itélé.
"Il faut ajouter un peu de raison et de sagesse à un débat qui prend parfois une tournure volcanique", a-t-il estimé. "J'ai toujours été personnellement contre cette idée de déchéance de nationalité, surtout si une discrimination est établie entre binationaux et les autres. Je suis d'ailleurs un partisan de la binationalité", a-t-il rappelé.
Selon lui, François Hollande a "explicité les choses" lors de ses voeux du 31 en faisant disparaître la discrimination "établie entre les binationaux et les autres". Cela signifie que l'ancien ministre envisage l'idée que tous les Français condamnés pour terrorisme puissent être déchus de leur nationalité, qu'ils soient binationaux ou non. Cela permettrait de calmer un certain nombre d'opposants socialistes à la mesure, qui veulent éviter les discriminations, quitte à créer des apatrides, ce qui est théoriquement impossible. Jack Lang n'a pas voulu en dire plus, estimant juste qu'on pouvait "trouver une rédaction qui permette de concilier les contraires".
Lors de cet entretien, Jack Lang s'est déclaré pas opposé à la prolongation de l'état d'urgence, "en fonction de la situation" et a indiqué qu'il est favorable à la constitutionnalisation de l'état d'urgence.
Il s'est aussi dit favorable à ce que François Hollande soit le candidat de la gauche en 2017 et "qu'il soit à nouveau président".<
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