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Italie : le ministre de la Famille Lorenzo Fontana affiche son opposition aux unions homosexuelles
©Flickr/Elsie esq.

Malaise

Avec les propos polémiques de Lorenzo Fontana, les premières fissures dans l’alliance des deux partis populistes au pouvoir dans la péninsule s'élargissent.

Lorenzo Fontana, 38 ans, fidèle de Matteo Salvini et nouveau ministre des Familles issu de La Ligue, parti d'extrême droite, n'a jamais caché son opinion sur l'union des couples du même sexe, autorisée depuis 2016 en Italie. Au palais du Quirinal, vendredi 1er juin, le soir même de l’investiture du gouvernement italien, une première polémique a éclaté dans ses rangs, créant une large fissure dans l’alliance des deux partis populistes au pouvoir dans la péninsule, la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S). 
Au moment de prêter serment à Rome, sous la direction de Giuseppe Conte, Fontana a profité de l'instant pour réaffirmer son attachement aux familles "naturelles (...) où un enfant doit avoir un père et une mère", relaie Le Monde. Sa fille dans les bras et accompagné de sa femme, il a déclaré que "la famille naturelle est attaquée". Les homosexuels "veulent nous dominer et effacer notre peuple.", a-t-il insisté. L'ex-député européen et ancien vice-président de la Chambre des députés ne s'est empêché non plus de nier l'existence des familles homoparentales. "Selon la loi, elles n'existent pas", a-t-il affirmé dans une interview au Corriere della Sera samedi 2 juin. "Les familles sont celles qui sont naturelles", a-t-il martelé. 

Lorenzo Fontana veut "réduire le nombre d'avortements"

Lorenzo Fontana, qui se définit comme catholique, a également déclaré vouloir "mettre en œuvre des politiques visant à réduire le nombre d'avortements". Il serait ainsi prêt à renforcer tous les organismes qui "tentent de dissuader les femmes d'avorter arguant que "l’avortement est la première cause de féminicide au monde". Cependant, il s'est defendu de vouloir les interdire. "Je veux intervenir pour renforcer les consultants afin d'essayer de dissuader les femmes d'avorter".  
Des propos qui ont forcé le M5S à prendre ses distances avec le ministre. Certains membres du mouvement ayant jugé ces déclarations "inopportunes". Ils reconnaissent avoir des différences sur ces sujets avec la ligne de La Ligue. Alors que les deux partis s'étaient justement accordés pour ne pas aborder ces questions sociétales dans le contrat de gouvernement qu'ils ont passé, Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue et ministre de l'Intérieur, a tenté d'apaiser les choses en rappelant que "la question n’est pas à l’agenda du gouvernement". Il a toutefois tenu à préciser être "soucieux qu’un enfant grandisse entre un père et une mère".
Lu sur l'Obs

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