François Hollande se montre ferme sur le dossier PSA, la Syrie... et sa vie privée<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
François Hollande se montre ferme sur le dossier PSA, la Syrie... et sa vie privée
©

Interview du 14 juillet

Deux mois après son entrée à l'Élysée, François Hollande dresse, le 14 juillet, lors de sa première grande interview, le bilan d'un début de quinquennat marqué par la crise, le choc social du groupe PSA et sa compagne Valérie Trierweiler.

[Mis à jour le 16 juillet]

L'ancien conseille spécial de Nicolas Sarkozy a lui aussi réagit au discours du 14 juillet de François Hollande en déclarant notamment que le président "a parlé pour ne rien dire, ça ne sert à rien de rétablir l'allocution du 14 Juillet pour ça" ajoutant que "l'Etat ne laissera pas faire, ça ne veux rien dire !"

[Les réactions]

Beaucoup de réactions à l'interview télévisée du président de la République concernent son opposition au plan de suppression de 8000 postes chez PSA. Le maire d'Aulnay-sous-Bois, ville concernée au premier chef par ce plan, se félicite du "discours de fermeté" de François Hollande. Pour Gérard Ségura (PS), "le président a une appréciation qui me semble tout à fait forte sur le fait que PSA a menti"Xavier Bertrand (UMP) juge très vague le discours de François Hollande : "Je n'ai pas entendu clairement, le site d'Aulnay, il va fermer oui ou non ? Il a dit l'Etat ne laissera pas faire, mais concrètement ? Je reste sur ma faim et je suis encore plus inquiet qu'avant". Le Front National est beaucoup plus critique : "Sur tous les sujets, et en particulier sur l'emploi et le dossier PSA, il est resté extrêmement vague, préférant l'incantation aux solutions courageuses qui s'imposent pour réindustrialiser la France, notamment des protections intelligentes aux frontières."

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, s'est montré particulièrement critique : "François Hollande propose à la France une présidence du symbole et de l'esquive: toutes les décisions indispensables à la résolution de la crise sont renvoyées à plus tard". Sur PSA, il "nomme un expert et prévoit une concertation", sur la compétitivité, il "convoque une grande consultation des partenaires sociaux sur le financement de la protection sociale", sur la règle d'or, il "saisit le Conseil Constitutionnel". "François Hollande a donné le sentiment d'être un cavalier qui refuse l'obstacle à chaque fois qu'il se présente devant lui."

Xavier Bertrand, député UMP et ancien ministre : "Il y a beaucoup de question que se posent les Français, ils attendent des réponses, des solutions de la part du président de la République et là ils ont rien, ils n'ont rien entendu. C'est un peu comme si on était toujours avant les élections, comme si François Hollande cherchait à gagner du temps. Il y a une crise, des sujets difficiles, douloureux comme le dossier PSA. Je n'ai pas entendu clairement, le site d'Aulnay, il va fermer oui ou non ? Il a dit l'Etat ne laissera pas faire, mais concrètement ? Je reste sur ma faim et je suis encore plus inquiet qu'avant".

Laurent Wauquiez, ancien ministre de l'enseignement supérieur, s'est livré lui aussi à une analyse critique de l'intervention de François Hollande. "François Hollande a donné le sentiment d'être un président qui a du mal à conjuger au présent".

Christian Estrosi, ancien ministre UMP : Francois Hollande "a utilisé toutes les armes de la politique politicienne: mauvaise foi, mensonges et démagogie!". "La mauvaise foi est à son comble quand il affirme aider les Francais les plus modestes alors qu'il va augmenter la CSG et veut remettre en cause les heures supplémentaires de façon rétroactive ce qui est un scandale pour les retraités et les classes moyennes"

Marielle de Sarnez, députée européenne (Modem): "Dans les graves difficultés que connaît la France, la volonté affirmée par la président de la République de rechercher l'apaisement et la réconciliation va dans le bon sens (...). S'agissant des réponses à apporter à la crise économique et sociale, (...) aujourd'hui c'était bien davantage des déclarations d'intention que la définition d'une politique. Il y a une urgence dont tout le monde mesure la gravité, et face à cette gravité François Hollande doit dire clairement et rapidement où nous allons (...). Un point positif enfin, l'ouverture du chantier de la moralisation de la vie publique. Loin d'être un luxe, cette moralisation est une nécessité urgente et aussi une réponse utile à la crise morale du pays"

Martine Aubry, première secrétaire du PS  : "Le président de la République a su expliquer avec détermination et volontarisme, sobriété et pédagogie, le nouveau cap de la France. Il n'a rien caché de nos difficultés, ni des efforts nécessaires" tout en rappelant "l'exigence de justice qui doit présider à toutes les décisions". Il a aussi montré "une autre façon de faire de la politique : un président qui fixe les grandes orientations et se veut garant de la réconciliation nationale. Un gouvernement qui conduit réellement la politique de la nation dans le dialogue avec ses corps intermédiaires. Et une moralisation et une modernisation ambitieuse de la vie publique qui devra avancer rapidement avec la mission confiée à Lionel Jospin".

PourJean-Michel Baylet, président du Parti Radical de Gauche, "François Hollande a été solennel et pédagogue (...) Il a expliqué l'effort juste qu'il demande aux Français en tenant un discours volontariste et réaliste (...) Les Radicaux de gauche saluent l'engagement du Chef de l'Etat pour combattre le  chômage, réduire les déficits et redonner sa place en Europe à notre pays".

[Mis à jour à 14h]

Un dernier mot sur l'attitude des Bleus, qui "doivent avoir du respect". Au sujet des primes des joueurs, il répond qu'il est "président de la République, pas de la Fédération Française de Football". "Mais vous avez raison, c'est l'équipe de France. Quand on porte le maillot des Bleus ont doit être sublimés. On doit avoir le respect pour le maillot, les spectateurs l'autre équipe. Ce n'est pas une question d'argent", ajoute-t-il.

Puis la conclusion de l'interview, en rapport avec la météo, alors que Laurent Delahousse lui fait remarquer le beau temps: "Un président normal peut aussi connaitre un jour sans pluie", plaisante François Hollande.

[Mis à jour à 13h56]

François Hollande est interrogé sur les question internationales. Le Mali, puis la Syrie.

Au sujet de la situation au Mali, François Hollande répond: "Nous devons apporter toute notre solidarité, mais ce sont aux Africains d'intervenir s'il le faut".

Pour la Syrie, il entend rester ferme pour pousser Bachar Al-Assad à partir tout "en évitant la guerre civile", qui serait "la pire des choses".

[Mis à jour à 13h54]

Comme attendu, François Hollande annonce la création d'une commission sur la moralisation de la vie politique. Elle sera présidée par Lionel Jospin. "Dans un délai très court, Lionel Jospin présidera une commission pour réfléchir au non-cumul des mandats, mode de scrutin, financement de la vie politique et charte éthique."

[Mis à jour à 13h47]

Le chef de l'Etat est désormais interrogé sur le tweet de sa compagne Valérie Trierweiler.

"Je suis pour une claire distinction entre vie publique et vie privée. (...) Les Français veulent que les choses soient claires. Ce principe sera scrupuleusement respecté. (...) Ca ne se reproduira plus" Il considère que "Les affaires privées se règlent en privé".

"Il n'y a pas de statut de Première dame. Valérie veut garder son activité, je le comprends. Elle sera présente à mes côtés, quand le protocole l'exigera. Et ce n'est pas très fréquent."

[Mis à jour 13h45]

Claire Chazal interroge le président sur l'Europe."L'Europe est en crise car les plans d'austérité se sont ajoutés au plans d'austérité (...) J'ai fait prévaloir un pacte de croissance (120 milliards d'euros), ça va permettre d'avoir un soutien de l'activité".

Sur sa relation avec Merkel, "nous avons établi des relations franches, équilibrées et respectueuses." François Hollande réfute toutefois le mot "Merkollande", sur le modèle de "Merkozy."

[Mis à jour à 13h42]

La rigueur, mot tabou, demande Claire Chazal ? "Il n'y a qu'un mot, c'est l'effort juste", répond le président.

"Je ne viens pas aujourd'hui annoncer des prélèvements supplémentaires pour la grande majorité des Français."

Les entreprises et les plus fortunés doivent faire des efforts, selon lui.

 La règle d'or ne sera pas inscrite dans la Constitution mais fera l'objet d'une loi organique.

[Mis à jour à 13h37]

Pour réduire les déficits, "je n'écarte aucune ressource", assure François Hollande. La CSG serait une option étudiée, "parmi d'autres".

[Mis à jour à 13h32]

François Hollande s'exprime sur l'emploi et le coût du travail. "Nous devons faire une réforme bancaire, nous devons développer l'innovation, faire qu'il y ait davantage de formation", déclare-t-il.

"Il y a un effort à faire. Il doit être juste. Pourquoi engager une réforme fiscale ? Pour aller chercher vers ceux qui ont le plus." 

"Il faut faire des efforts y compris en faisant des économies"

[Mis à jour à 13h28]

François Hollande indique que le dossier PSA sera au menu des discussions lors du Conseil des ministres du 25 juillet. L'Etat ne peut pas interdire au site de PSA d'Aulnay de fermer, selon le président. "Mais nous pouvons faire en sorte qu'Aulnay reste un site industriel", dit François Hollande.

"Il faut engager une concertation pour qu'il n'y ait aucune licenciement sec chez Peugeot. Il faut qu'il y ait des solutions proposées à chaque salarié."

[Mis à jour à 13h25]

François Hollande aborde immédiatement le dossier PSA.

"C'est un choc pour les salariés qui vivent une situation brutale. C'est un choc pour les villes concernées (...) et pour les sous-traitants. (...) L'Etat ne laissera pas faire."

"Il y a eu un mensonge : ce plan n'était pas annoncé alors qu'il était prévu. Et il y a eu un report après les élections."

Pour François Hollande, "le plan" de 8 000 suppressions d'emplois "en l'état n'est pas acceptable. Il doit être négocié."

[Mis à jour à 13h20]

Le chef de l'Etat s'exprime sur son choix de donner l'entretien à l'hôtel de la Marine, place de la Concorde à Paris, afin qu'il y ait "la plus grande indépendance".

François Hollande revient sur son agenda depuis son accession son pouvoir. 

"J'ai été aspiré par des conférences internationales très importantes pour notre pays."

[Article initial]

Deux mois après son entrée à l'Élysée, François Hollande dressera, le 14 juillet, lors de sa première grande interview, le bilan d'un début de quinquennat marqué par la crise et le choc social du groupe PSA. Mais il est aussi très attendu sur les rapports entre sa vie privée et sa vie publique après le tweet de sa compagne et la réaction dans la presse de son fils Thomas mercredi. Une affaire qui a mis à mal sa volonté d'instaurer "une présidence normale".

Lors de son interview par Claire Chazal et Laurent Delahousse en direct de l'Hôtel de la Marine, place de la Concorde, le Président a l'intention de "délivrer un message à la nation, à travers un discours sur le sens à donner à la direction du pays". Il passera en revue les deux premiers mois d'un quinquennat entamé sous le signe de la crise de l'euro et du chômage en hausse continue.

À l'issue d'un véritable marathon diplomatique, il devrait revenir sur les grandes orientations qu'il a défendues sur la scène internationale plaçant la croissance et la régulation des marchés au cœur des scénarios de sortie de crise. Mais son intervention devrait surtout marquer le retour du chef de l'État sur la scène intérieure après cette longue séquence internationale imposée par le calendrier.

Quelques jours après la grande conférence sociale, où il a prôné "compromis" et "dialogue social" pour sortir de la crise et du chômage, François Hollande affronte son premier vrai coup dur : l'annonce de plus de 8 000 licenciements par le groupe PSA Peugeot Citroën. Le chef de l'État ne pourra pas non plus échapper à un autre dossier délicat, qui n'en finit pas d'empoisonner le début de son quinquennat : le "tweet" de sa compagne Valérie Trierweiler soutenant le rival dissident et vainqueur de Ségolène Royal aux législatives à La Rochelle avait provoqué un psychodrame politico-sentimental. Dernier épisode, des propos du fils aîné du président, Thomas Hollande, rapportés dans le Point, accusant Trierweiler d'avoir "fait basculer la vie privée dans la vie publique" et "détruit l'image normale" que son père "avait construite".

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !