Icann : les vignerons français déclarent la guerre des noms de domaines sur internet <!-- --> | Atlantico.fr
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Les vignerons français menacés ?
Les vignerons français menacés ?
©Reuters

Histoire de vin

Craignant pour la survie de ses producteurs de vins, la France a demandé ce lundi la suspension de l'attribution des sites internet en ".vin" et ".wine".

Il y a du souci à se faire pour notre patrimoine français. L’organisme qui décide de la gestion des noms de domaine, l'Icann, a récemment décidé l'ouverture de nouveaux territoires sur la toile, dont deux dédiés au vin, le ".vin" et ".wine" en anglais.  D'après les vignerons d'expérience, ouvrir un accès à ces noms de domaine va permettre à des vendeurs malhonnêtes de tromper les consommateurs quant à l’origine et la qualité de leur produit.

Axelle Lemaire, la secrétaire d'Etat chargée du Numérique, était présente au sommet international de l'Icann, ce lundi, afin de défendre les intérêts de la France dans cette affaire. La ministre a ainsi demandé un recours à l’Icann, aux côtés des acteurs du vin en France et en Europe, et même aux Etats-Unis. Même la commissaire chargée du Numérique à la Commission européenne, Neelie Kroes, a affiché son soutien aux viticulteurs qui comptent boycotter ces noms de domaine.

Ce projet de l'Icann, que dénoncent en bloc les vignerons, aurait cependant pu être évité. Pour obtenir la gestion de ce site internet et pouvoir ensuite vendre des noms de domaine en .vin tels que Bordeaux.vin, ou Champagne.vin par exemple, il fallait déposer un dossier auprès de l'institut. Mais aucun des acteurs européens des vins et spiritueux n'en a constitué. Résultat : des sociétés qui n'ont rien à voir avec le vin pourraient obtenir la gestion de ces domaines. Ironie du sort : pour l'instant, la seule entreprise américaine qui se porte candidate à la gestion du ".vin", s’appelle Donuts.

Selon Axelle Lemaire, "il ne revient pas à l'Icann, une instance technique, de trancher une décision aussi lourde et quasiment historique entre les Etats-Unis et l'Union européenne. Suspendons cette délégation du .vin tant que cette question globale [des indications géographiques] n'est pas tranchée là où elle devrait l'être, dans une instance compétente", a-t-elle déclaré à l'AFP. Une attitude qui a été applaudie par la Confédération nationale des producteurs de vins et d'eaux de vie de vin à appellations d'origine contrôlées, qui espère vivement pouvoir convaincre l'Icann. 

Lu sur 20 minutes

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