Grenoble : les élus approuvent le port du burkini dans les piscines<!-- --> | Atlantico.fr
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Le maire de Grenoble Eric Piolle arrive pour présider une séance du conseil municipal visant à faire évoluer le code vestimentaire dans les piscines municipales et en autorisant le port du burkini, le 16 mai 2022.
Le maire de Grenoble Eric Piolle arrive pour présider une séance du conseil municipal visant à faire évoluer le code vestimentaire dans les piscines municipales et en autorisant le port du burkini, le 16 mai 2022.
©JEFF PACHOUD / AFP

Feu vert

Le conseil municipal de Grenoble a voté ce lundi 16 mai en faveur de la mesure portée par le maire écologiste Eric Piolle.

Le conseil municipal de Grenoble a accordé son feu vert ce lundi 16 mai au port du burkini dans les piscines de la ville. La modification du règlement des piscines municipales de Grenoble a été adoptée à 29 voix pour, 27 contre et 2 abstentions, au terme de 2 heures 30 de débats parfois tendus, selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes et BFMTV. Le maire écologiste de la ville, Eric Piolle, était favorable à l'autorisation pour la baignade du port du burkini, des maillots couvrants (anti-UV par exemple) ou encore du monokini, dans les piscines municipales de la ville. A travers cette modification du règlement, le burkini mais aussi les seins nus seront donc autorisés dans les piscines municipales de Grenoble.

Cette modification devrait entrer en vigueur dès le 1er juin.

Le maire écologiste Eric Piolle a balayé les objections de l'opposition, en invoquant un combat « féministe », de santé et de « laïcité » parce que rien n'interdit le port de vêtements religieux dans l'espace public, « y compris à la piscine ».

Selon Eric Piolle, la modification du règlement intérieur des piscines municipales ne vise qu'à « lever les interdits vestimentaires aberrants ».

Pour ses opposants, le burkini constitue un symbole d'oppression de la femme. 

Deux communes, au moins, autorisent le burkini dans leurs piscines : Surgères (Charente-Maritime) ou Rennes (Ille-et-Vilaine). Dans son argumentaire, le maire de Grenoble cite l'exemple de Rennes, qui a modifié le règlement intérieur de ses piscines en 2018.

L’Etat devrait néanmoins s’opposer à cette décision de la municipalité de Grenoble.

Le préfet de l'Isère, Laurent Prevost, a annoncé qu'il saisirait le tribunal administratif de Grenoble « par le biais d'un référé laïcité en vue d'en obtenir la suspension, en complément du déféré d'annulation », sur instruction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.

Début mai, le président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a accusé Eric Piolle de « soumission à l'islamisme » et menacé de « couper toute subvention la ville de Grenoble » si l'autorisation du burkini était votée.

BFMTV

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