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François Hollande reconnaît une "part de responsabilité dans la situation de l’hôpital"
©Thomas SAMSON / AFP

Bilan de la crise

François Hollande était invité ce lundi sur France Inter. Il a admis avoir sa part de responsabilité dans la situation actuelle des hôpitaux. François Hollande souhaiterait qu’une commission d’enquête sur le stockage des masques soit instaurée.

Alors que débute le Ségur de la santé ce lundi 25 mai pour apporter des solutions à la crise de l’hôpital et du personnel soignant, l’ancien président de la République François Hollande était invité sur France Inter.

François Hollande a notamment fait le bilan de son mandat sur le dossier des hôpitaux : la création de 30.000 postes, l’augmentation de la masse salariale de 7%, la revalorisation des salaires des infirmières et des aides-soignantes. François Hollande déplore notamment la suradministration de la Santé et la tarification complexe des soins, tout en reconnaissant des erreurs : 

"J’ai été président de la République, j’ai ma part de responsabilité aussi dans la situation actuelle de l’Hôpital. […] Depuis des années, on a contraint l’Hôpital". 

François Hollande a rejeté l’hypothèse de la fin des 35 heures pour les soignants, avancée par le ministre de la Santé :

"Il faut mettre de la souplesse, de la négociation, mais de grâce ne supprimons pas ce qui est regardé comme un acquis social".

Face à la mobilisation des soignants pendant la crise sanitaire du Covid-19, François Hollande a salué les efforts et la réaction des personnels de l’hôpital public.

"Pendant que j’étais président, on parlait de ras-le-bol fiscal, en disant mais pourquoi les financer ces hôpitaux, ces écoles, ces administrations ces services publics ? On a besoin de ces services publics parce que c’est ce qui garantit notre cohésion sociale."

Interrogé sur la baisse des stocks de masques sous sa présidence, François Hollande a tenu à s’expliquer : 

"Une décision a été prise en 2011 de ne pas centraliser le stockage des masques comme avant, et en 2013, l’administration a considéré qu’il fallait confirmer cette décision pour mettre les masques là où ils sont utilisés : collectivités, hôpitaux, entreprises. Je pense que cette orientation, fondée sur la proximité et l’efficacité, était la bonne, mais ça supposait un contrôle du stockage des masques. Moi je l’ai fait trois fois. Il y avait un peu moins d’un milliard de masques quand je suis arrivé et 740 millions quand je suis parti. Peut-être n’y a-t-il pas eu assez de renouvellement de masques périmés. Quand la crise sanitaire a démarré il n’y en avait plus que 140 ou 150 millions, ça veut dire que des masques ont été détruits. Ce qui n’a pas été fait suffisamment depuis 2017, c’est une vérification régulière du stock de masques".

François Hollande s’est exprimé sur une potentielle commission d’enquête sur ce sujet : 

"Je souhaite une commission d’enquête. Est-ce qu’il faut pour autant chercher un bouc émissaire dans cette affaire" alors qu’"il y a un moyen de trouver la sanction", par "le vote".

Le gouvernement va tenter avec le "Ségur de la Santé" d’améliorer les conditions de travail du secteur. Cette vaste concertation débute ce lundi 25 mai avec notamment Edouard Philippe et le ministre de la Santé, Olivier Véran. 300 personnes devraient participer en visioconférence. Deux mois de discussions devraient débuter. Nicole Notat, l’ancienne dirigeante de la CFDT est également en charge de la coordination du Ségur de la santé. Ce projet doit mettre fin à la "paupérisation" des personnels soignants. 

France Inter

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